mardi 31 mars 2015

Terminer un roman

Bonjour,

la fin de l'écriture de "RESILIENCE" approche à grand pas. Je dois avouer que je ressens une émotion très étrange à mesure que les derniers chapitres de ce roman prennent forme. Un mélange subtil d'excitation et de nostalgie.

Ecrire un roman, et les aventures d'un personnage, c'est aussi se plonger à l'intérieur même de l'histoire. Partager les péripéties, les choix et les sentiments d'un personnage. Ainsi, il est assez difficile de se dire "Adieu".

D'autant que la construction même de RESILIENCE autour d'un personnage central, Robin, pousse forcément l'auteur à s'y attacher. J'espère d'ailleurs qu'il en sera de même pour le lecteur!

Le programme est le suivant: écriture des quatre derniers chapitres d'ici deux jours, phase de correction, passage en comité de relecture, réécriture corrective, dernier brossage, finalisation de la mise en forme, et enfin publication.

Je peux également vous annoncer une date de sortie provisoire: le 28 Avril 2015.


A très bientôt!


vendredi 27 mars 2015

Expresso Book Machine

Bonjour!

Voici une invention absolument géniale présentée au salon du Livre 2015 à Paris. Elle a pour nom "Expresso Book Machine". Le concept est très simple:

Chaque année, des dizaines de milliers de livres sont détruits car invendus. C'est un véritable gaspillage à grande échelle, autant écologiquement qu'économiquement.

De plus, le monde du numérique se développe de plus en plus, menaçant le livre papier, de par le caractère "instantané" qu'offre le numérique.

Le principe de cette machine, imaginée comme une machine à café, est en fait très simple:
On y entre un fichier de base (PDF, MOBI, EPUB...) et l'appareil mouline et imprime à la demande un exemplaire broché du livre en question, parfaitement calibré et relié, prêt à lire (ou vendre). Imaginez donc la possibilité de passer de l'ebook numérique à "l'objet livre?".

Je trouve ce concept vraiment fantastique. Et personnellement... je rêverais d'en avoir une au garage pour produire mes propres livres moi-même sans passer par Createspace! Bon, je sais, c'est juste un fantasme délirant d'auteur indépendant.

Voici donc une photo de la "bête", et je vous invite à cliquer sur ce lien pour visionner le reportage passé à la TV concernant cette présentation: Cliquer ici

Expresso Book Machine
Expresso Book Machine

mercredi 25 mars 2015

Article Var Matin

Bonjour!

Un grand merci à la rédaction de Var Matin et à Mr Bedrane, correspondant local, pour cet article consacré à mon roman dans l'édition du 25 Mars 2015.

Steeve Hourdé - Var Matin 25 Mars 2015

vendredi 20 mars 2015

Extrait photo numéro 1

Bonjour!

Voici un extrait photo de "ZONE: Chroniques d'un dernier jour". J'ai tout simplement découvert ce genre de photo sur les réseaux sociaux, et trouvé que c'était une façon sympathique de faire découvrir mon roman. Je compte bien entendu diffuser cette photo sur Twitter et Facebook.
Peut-être qu'une image circulera mieux sur le net, non?

La voici:

Extrait du prologue de "ZONE"


A bientôt!

lundi 16 mars 2015

Critique par "La lecture des livres"

Bonjour!

Je souhaite partager avec vous cette critique qui a été faite par le blog "La lecture des livres" qui m'a rendu véritablement heureux et fier. Ce blog a attribué à "ZONE" la note de 20/20 sur Livraddict, et surtout rédigé cet excellent papier à son sujet.

Que dire de plus? Je suis juste ravi de savoir que mon roman plaît, et souhaite partager ces moments avec vous, chers lecteurs.



dimanche 15 mars 2015

Nouvelle critique: "Les lectures de Mistigris".

Un grand merci au blog "Les lectures de Mistigris" dont l'auteur a lu mon roman, "ZONE: Chroniques d'un dernier jour" et lui a attribué une excellente note ainsi qu'une chronique très positive.

Je vous invite à la découvrir en cliquant sur ce lien: Chronique Blog de Mistigris

C'est toujours un réel plaisir que de savoir que mes lecteurs apprécient mon travail. C'est une source de motivation supplémentaire pour continuer à partager ma passion avec vous. N'hésitez pas, si vous lisez un de mes romans, à me contacter pour me faire part de vos impressions! C'est la plus belle des récompenses pour un auteur.

A très bientôt!


mardi 10 mars 2015

Résultats du concours Twitter Mars 2015

Bonjour!

Je publie ici également les résultats du jeu-concours Twitter permettant de remporter un exemplaire numérique de mon roman "ZONE: Chroniques d'un dernier jour". Pour participer, il suffisait de faire un Retweet de l'annonce, avant un tirage au sort parmi les candidats. La date de clôture était fixée au 08/03/2015 à 18h.

Surprise, ce jeu a dépassé mes attentes et j'ai finalement décidé au vu du nombre de candidats (près de 60) d'augmenter la dotation en ajoutant un second exemplaire.

Et les gagnants sont...

1-2-3-Soleil @delalamp et Cathoucath @babycath59

Félicitations à toutes les deux.


Le prix leur a été envoyé dans la foulée. Je remercie au passage tous les participants pour leurs Retweets, et aussi ceux qui se sont abonnés à mon Twitter. Rien n'est perdu, il y aura probablement d'autres jeu-concours Twitter pour le lancement prochain de mon second roman "RESILIENCE", mais aussi à venir un jeu Facebook. Reste également le jeu-concours "LIVRE D'OR" qui a été prolongé, et le défi "Da Miaou Code" sans date de limite.

Reste aussi la possibilité pour tous les blogueurs de me contacter pour un partenariat si le cœur vous en dit!

Merci encore à tous, grâce à vous, la barre des 100 abonnés se rapproche, je ferai sans doute quelque chose à ce sujet prochainement!




A très bientôt!

dimanche 8 mars 2015

Prolongation jeu concours

Bonjour,

le jeu concours "LIVRE D'OR" est arrivé à son terme le 28 Février....... sans le moindre participant. Que d'engouement!

Allez, je prolonge ce jeu jusqu'au 31 Mars 2015 à 0:00 . J'espère que les particpants seront nombreux!!

Et ce soir, résultats du jeu concours Twitter à partir de 18h.

A bientôt!



dimanche 1 mars 2015

Alcidedorbygnia



Alcidedorbygnia : 

Mammifère placentaire de la famille des Pantodontes, découvert par le naturaliste et paléontologue Français Alcide d'Orbigny, qui donna son nom à cette espèce. Alcidedorbignya vivait il y a environ 65 à 61 millions d'années. On a découvert des spécimens de cette espèce en Amérique du sud.. et en France. Cet animal était petit et trapu, sans doute très similaire à un rat dans son apparence.


Alcidedorbygnia dans "Résilience" :

"Plusieurs petits animaux, ressemblant à des rats au poil roux, s’enfuyaient lorsqu’il approchait des arbres et des buissons."


Le mot de l'auteur: 

Voici les fameux "rats roux", les principaux compagnons de Robin, qui partagent avec lui le plateau qui lui sert de résidence. Pour ce qui est de leur description, je me suis tout simplement basé sur l'image que vous voyez ci-dessus. C'est une espèce assez simple, inoffensive, qui est la proie de Robin. Pour leur comportement, je les ai imaginés comme des rats: assez intelligents, sociables, et un brin chapardeurs.

Pucadelphys Andinus



Pucadelphys Andinus :

Ces petits mammifères ont été découverts en Bolivie. Ils vivaient il y a 64 millions d'années, et nous sont parvenus sous la forme de fossiles. La plupart du temps, les squelettes de petits mammifères sont très endommagés par le temps, il est très difficile de retrouver des spécimens complets. Mais pour ce qui est du Pucadelphys Andinus, les scientifiques ont retrouvé près de 35 spécimens regroupés au même endroit. Cet animal a apporté la preuve tangible de l'existence d'un mode de vie grégaire dès cette époque, chez certains mammifères.
Ces petits animaux, semblables à des souris, vivaient en groupe, et étaient semi arboricoles. Leur régime alimentaire était probablement omnivore.


Pucadelphys Andinus dans "Résilience" :

"Il vit également de petites souris grises, en très grand nombre. Elles se déplaçaient en groupes, restant toujours accolées les unes aux autres et se disputant en piaillant les morceaux d'algues. Ces animaux avaient pour lui quelque chose de rassurant. Ils lui semblaient, en quelque sorte, familiers. Des rats, des souris, des écureuils au long museau... Ils ne l'effrayaient pas, et semblaient se nourrir essentiellement de végétaux, et probablement d'insectes."


Le mot de l'auteur:
Dans mes recherches documentaires, j'ai eu beaucoup plus de mal à trouver de petits mammifères "non dangereux" pour Robin qu'à lui trouver des adversaires. Les prédateurs semblent s'être mieux conservés avec le temps! J'ai toutefois pu découvrir quelques créatures secondaires qui servent essentiellement la cohérence de l'univers de "Résilience": il y a des prédateurs, il fallait des proies.

Carbonemys Cofrinii



Carbonemys Cofrinii :
Tortue géante de 2 mètres de diamètre en moyenne, pour une tête d'environ 30 cm de large, qui vivait il y a 60 millions d'années. Elle habitait les cours d'eau et se nourrissait de poissons et de petits crocodiles, comme en attestaient les fossiles de mâchoires découverts. Elle fut elle aussi découverte dans la mine Colombienne de Cerrejon.

Carbonemys Cofrinii dans "Résilience" : 



"Un poisson venait de jaillir hors de l'eau, poursuivi par un prédateur aquatique souple et agile. Robin crut reconnaître un reptile, longiligne et particulièrement bon nageur. Les deux acteurs de cette poursuite zigzaguaient au milieu du cours d'eau où trônait un énorme rocher. Robin s'attendait à ce que la course s'arrête sur cette large pierre, qui condamnait presque toute issue au malheureux poisson. Mais il ne s'attendait absolument pas à voir ce rocher ouvrir une gueule béante et saisir le reptile dans une mâchoire puissante et carnassière. Estomaqué, Robin réalisa que ce qu'il avait pris pour un rocher était en fait une énorme tortue. Elle faisait près de deux mètres de diamètre et était littéralement en train de broyer le lézard aquatique dans son bec robuste.

Cette embuscade était parfaitement exécutée, et le jeune homme se voyait déjà en train de marcher sur cette "pierre" pour traverser la rivière. Il aurait sans doute fini comme la malheureuse victime du spectacle sanglant auquel il assistait, se faisant happer la jambe par cette monstrueuse tortue géante."



Le mot de l'auteur: 

Ce fut vraiment difficile de trouver cette créature. L'époque choisie comme contexte à "Résilience", le Paléocène supérieur, comportait assez peu d'espèces, dont la plupart sont peu connues. J'ai donc dû faire des recherches longues et fastidieuses pour trouver cette variété de tortue géante d'eau douce. Au final, elle n'a d'ailleurs qu'un rôle secondaire.

Sauro Sapiens



Sauro Sapiens :

Rassurez-vous, le Sauro-Sapiens n'a (à ce qu'on en sait) jamais existé. Il s'agit d'une créature imaginaire, mais qui n'est pas évoquée pour la première fois dans "Résilience".

Ce concept a déjà été exploré dans divers domaines comme la Cryptozoologie, imaginant l'existence d'homme-lézards; ou encore dans des séries TV comme Doctor Who sous la forme d' Homo Reptilus. Certains scientifiques même admettent comme étant plausible la naissance d'une telle espèce, qui n'aurait pas pu avoir lieu suite à l'extinction de masse ayant amené la chute du règne des dinosaures. Sans cela, une espèce avait en effet été identifiée comme étant prédisposée à l'évolution: le Troodon.



Pour faire simple, le Troodon est un petit dinosaure insectivore ressemblant à celui que vous pouvez voir sur l'image ci-dessus. Il se distinguait des autres dinosaures par deux aspects: un crâne indiquant l'existence d'un cerveau bien plus gros que chez les autres espèces, et un pouce. Ce pouce est un élément essentiel de l'évolution, puisqu'il permet la préhension: saisir des objets pour les utiliser.
Ainsi, il n'est pas fou d'imaginer ce qu'aurait pu devenir notre monde si ces Troodons avaient survécu, et évolué. C'est de ce postulat que part la création de ces êtres baptisées dans "Résilience" les Sauro-Sapiens (en référence à Homo Sapiens, que nous sommes).




Sauro Sapiens dans "Résilience" :


"Debout sur ses deux jambes, humanoïde, le corps nu aux muscles saillants recouvert d'une peau écailleuse et verdâtre, il arborait une longue queue qui traînait sur le sol. Robin ne distinguait pas les détails de son visage, mais deux immenses yeux jaunes étaient parfaitement visibles. Robin en apercevait également les pupilles noires et verticales, braquées en direction du hublot. [...]

Robin ne savait pas exactement comment décrire son sentiment. Etait-ce la démarche bipède de l'être ? Ou sa façon de fixer le hublot, comme s'il savait pertinemment que des humains se cachaient dans cette épave ?
L'être reptilien avait une démarche particulière. Ses jambes n'étaient pas aussi droites que celles d'un humain. Elles formaient un arc vers l'arrière, très similaire à ce qu'il voyait chez les oiseaux, l'articulation tibio-tarsale. Sa queue était également une singularité, semblant l'équilibrer par rapport à son buste, légèrement penché vers l'avant. Ses bras en revanche étaient assez musclés, vraisemblablement utilisés à d'autres fins que la marche, et terminés par ce qui ressemblait à des mains. Sa tête, en revanche, était sans aucun doute reptilienne, écailleuse, et surmontée de grands yeux."




Le mot de l'auteur: 


Je me suis beaucoup amusé à imaginer et mettre en scène cette espèce totalement fictive. Dans mon esprit, elle ressemble beaucoup à la première image en tête de cet article. Un corps musclé humanoïde, écailleux, puissant, capable d'inspirer une véritable terreur à tout être humain.
Partant des théories existantes, je me suis appliqué à faire deviner au lecteur leur évolution, notamment le rôle joué par ce pouce dans l'apprentissage de l'utilisation d'objets. Je leur ai aussi attribué des capacités cognitives quasi-humaines, et d'autres comme la réflexion, le comportement social, ou encore une détermination presque mécanique.
Les différentes scènes de "Résilience" mettent en avant ce côté fascinant qu'auraient pu avoir de telles créatures. Robin lui-même reconnait à plusieurs reprises cette fascination et se pose lui aussi la question: à quoi ressemblerait ce monde 60 millions d'années plus tard? Peuplé d'une espèce déjà si évoluée?
De plus, à l'image d'un des thèmes phares de ce roman, ils permettent de relativiser la position de l'être humain par rapport au principe de la "chaîne alimentaire". Si Robin participe à cette chaîne, il réalise également qu'il n'est que peu de choses face à cet univers alternatif, qu'il n'a aucun contrôle sur ce qui l'entoure et doit cesser de se voir comme le centre du monde. Il doit s'adapter, et accepter la naissance de cette espèce comme une composante de l'équation posée par sa survie.

Au final, j'ai aimé raconter cette histoire en grande partie grâce aux perspectives que m'apportaient ces Sauro-Sapiens. Voici maintenant de nouvelles images, trouvées sur le net, illustrant un peu ce à quoi pouvaient ressembler ces mystérieux "hommes-lézards".

(un grand merci aux auteurs de ces images! N'hésitez pas à me contacter.)



Guarinisuchus Munizi


Guarinisuchus Munizi:

Le "guerrier des mers". C'est ainsi qu'est surnommée cette espèce de crocodile marin vivant il y a 62 millions d'années. Il a été découvert en 2008 au Brésil. Il doit son surnom à deux particularités: tout d'abord, il était l'espèce dominante dans son milieu, il était le plus grand prédateur marin de son époque avec ses 3 à 4 mètres de long. De plus, il présentait de nombreuses similitudes avec d'autres espèces basées sur le continent Africain. Ce qui a mené les scientifiques à considérer que certains Guarinisushus auraient migré et traversé les océans, depuis l'Afrique vers l'Amérique du sud, pour coloniser ce nouveau secteur. Cette prouesse est absolument exceptionnelle, et loin de la portée d'aucun crocodile contemporain.


Guarinisuchus Munizi dans "Résilience": 


" Un énorme crocodile marin venait de jaillir depuis l’océan pour tenter de le happer. [...] Le crocodile à la peau grisâtre balança sa tête sur le côté pour tenter de happer sa proie. [...] C’était un animal essentiellement marin, qui bien que capable de charger sur la plage pour entraîner ses proies au fond de l’eau et les noyer, ne pouvait pas véritablement chasser sur la terre ferme.

Robin observa alors cet animal, qu’il estima mesurer environ cinq mètres de la pointe du museau pourvu de petites dents pointues au bout de la queue surmontée d’une crête d’écailles effilées. "



Le mot de l'auteur: 

Pourquoi avoir choisi cette créature? Je voulais qu'un danger guette Robin sur la plage, tout simplement. Il me fallait donc une créature marine. Au fil de mes recherches documentaires, je me suis heurté à un problème de taille: à cette période, les océans étaient dépourvus de grands prédateurs, ils ne se développeraient que dans les millions d'années plus tard. Bien entendu, dans les profondeurs, la vie foisonnait. Mais on n'y trouvait en grande majorité que des ammonites, des mollusques et autres petits êtres inconnus. Puis, je suis tombé sur ce crocodile marin. 
J'aime les crocodiles, et celui-ci apportait un intérêt à ces rencontres. Un simple requin n'aurait pas vraiment menacé Robin une fois sur la plage. Mais ce "guerrier des mers" était une réelle opportunité de mettre Robin sous pression. Le danger résidait dans la mer, mais également sur la plage où son ennemi pouvait jaillir à tout moment. De plus, je pouvais ainsi mettre en scène la technique du "rouleau de la mort" qui est particulièrement impressionnante (n'hésitez pas à voir ça un jour... en vidéo!)

Emballez, c'est pesé!

Acherontisuchus Guajiraensis


Acherontisuchus Guajiraensis: 

Derrière ce nom un peu barbare se cache un crocodile géant, mesurant environ 7 mètres, qui vivait dans les marécages du Paléocène, il y a 60 millions d'années. Des fossiles de cette espèce ont été découvert en 2011 dans la mine de Cerrejon en Colombie. Il vivait dans les marécages, se nourrissant de poissons et de tortues, ne rechignant vraisemblablement pas à se repaître d'un inconscient mammifère qui s'approcherait trop près de la berge de son antre...

Acherontisuchus dans "Résilience": 

"Il était non seulement aussi long qu'une maison, mais surtout aussi large qu'une voiture. Il dévorait avec avidité cette tortue avant même qu'elle n'ait rendu son dernier souffle..."


Le mot de l'auteur: 

Pour tout vous dire, je ne suis pas entré dans le détail de la description de cet animal, et ce pour une raison très simple: un crocodile est un crocodile. 
Bien entendu, l'évolution a sans aucun doute opéré des changements physiologiques entre les premiers crocodiles et ceux que nous connaissons à l'heure actuelle. Mais fondamentalement, ces animaux n'ont pas énormément changé... si ce n'est leur taille. 
Pour vous donner une idée, l'une de mes créatures préférées (qui n'est pas dans "Résilience" pour raisons de cohérence chronologique) est le Deinosuchus. Le plus grand crocodile ayant jamais existé, mesurant 15 mètres de long. Pour vous donner une idée, un fossile de son crâne est exposé au Museum d'Histoires Naturelles de Londres... juste à côté du crâne d'un T-Rex. Eh bien ce crocodile n'avais absolument rien à envier au fameux Tyrannosaurus Rex, le plus grand prédateur carnivore que la terre aie jamais porté. Deinosuchus était un véritable titan sans doute terrifiant. 

C'est pourquoi j'ai voulu lui rendre hommage à travers un de ses descendants: l'Acherontisuchus. J'ai d'ailleurs pris la liberté d'augmenter légèrement sa taille pour le rendre un peu plus imposant. Et puis entre nous, un croco de 8 mètres, c'est déjà une belle bête! 

Protoanguilla Palau





Protoanguilla Palau: 

Découverte en 2010 par des chercheurs Japonais, cette espèce est ce que l'on appelle un "fossile vivant" (espèce panchronique), comme par exemple le coelacanthe, le nautile, la limule ou encore... la blatte. La Protoanguilla Palau est apparue il y a environ 200 millions d'années! Cette espèce a été contemporaine des dinosaures et on en trouve encore à l'heure actuelle. Elle possédait un corps court terminé d'une grande tête, des nageoires courtes, et arborait des rayures. 


Protoanguilla Palau dans "Résilience":

"Une fois tiré sur la terre ferme, le fagot libéra plusieurs petits poissons, et surtout deux anguilles longilignes. Ces animaux y avaient trouvé refuge, profitant de cet endroit parfait pour se dissimuler de leurs prédateurs naturels."


Le mot de l'auteur: 

Il fallait bien nourrir Robin! Au vu du nombre de prédateurs, ou de créatures "uniques" rencontrées, il fallait bien trouver quelques animaux à chasser ou pêcher, qui seraient accessibles. A cette époque, il existait sans doute quelques poissons, mais il n'étaient pas légion et surtout peu de fossiles sont parvenus jusqu'à notre époque. En revanche, on sait que les anguilles existaient déjà. 
Je disposais donc d'une proie "facile" à mettre à disposition de notre survivant, et pour laquelle des techniques comme la pêche au fagot ont déjà fait leurs preuves. 

Pissarrachampsa Sera

Pissarrachampsa Sera by Todd Marshall


Pissarrachampsa Sera:

Difficile d'imaginer l'existence de ces crocodiles terrestres rapides et agiles, et pourtant... Il fut découvert au Brésil en 2011. Cette espèce est apparue il y a 70 millions d'années et a connu l'extinction des dinosaures. Les fossiles découverts présentaient des caractéristiques, notamment au niveau des orbites indiquant une importante acuité visuelle, qui ont clairement amené les scientifiques à le considérer comme un chasseur. Il fut représenté (voir plus bas) par le Dr Larsson qui a étudié cette espèce, comme étant un crocodile "coureur". De plus, les mâchoires puissantes possédant de longues canines indiquaient clairement que sa gueule était taillée pour saisir une proie et ne plus la lâcher. A cela s'ajoute la taille de la cavité cérébrale indiquant la possibilité d'un cerveau plus développé que chez la plupart des espèces de l'époque.

Ce cocktail nous donne l'hypothèse d'un prédateur rapide, agile, puissant, et capable de chasser en développant une stratégie.


Pissarrachampsa Sera dans "Résilience" :

"C'était un crocodile, haut sur pattes, se déplaçant parfaitement sur la terre ferme. L'animal était de couleur jaunâtre, le corps clairsemé de tâches brunes, tel un léopard reptilien. Cette comparaison apparaissait pour Robin comme une évidence, tant l'animal semblait gracieux et agile dans ses mouvements. Il ne ressemblait en rien à un crocodile aquatique comme il les connaissait, assez patauds sur la terre, se dandinant en balançant leur tête de droite à gauche. Cette créature possédait des membres assez longs, dotés d'articulations, et se déplaçait comme tous les quadrupèdes qu'il connaissait.

À mesure que le saurien approchait, Robin réalisait qu'il avait affaire à un nouveau prédateur, peut-être encore plus redoutable que ses cousins aquatiques. Il mesurait environ trois mètres de long, de la tête à la pointe de la queue, pour une hauteur d'environ un mètre. Le reptile avançait très vite, ses pattes griffues martelant le sol tandis qu'il ouvrait une gueule béante dans laquelle se détachaient quatre canines, deux inférieures et deux supérieures, qui débordaient de sa mâchoire. L'animal chargeait. Et il était terriblement rapide."


Pissarrachampsa Sera by Dr Larsson


Le mot de l'auteur: 

Cette créature est ma préférée de l'univers de Résilience. Déjà parce que c'est un crocodile, mais surtout car je suis réellement fasciné par ce que j'ai appris sur ce type d'êtres. Des reptiles coureurs, que j'ai pu mettre en scène dans des situations de chasse, notamment dans la scène de la poursuite des Phenacodus, que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire. 
Jusqu'ici dans l'histoire, Robin rencontrait les prédateurs "un par un", et pouvait s'en sortir plus facilement. Mais pour la première fois, il était confronté à plusieurs adversaires, parfaitement organisés, et redoutables. Dans ce monde, il est vrai que le Titanoboa ou l'Acherontisuchus sont des géants, maîtres des marécages. De même qu'en forêt règne le Gastornis, comme le Guarinisuchus dans la mer. Mais les Pissarrachampsa Seras n'ont aucune limite: ils peuvent se déplacer autant qu'ils le veulent pour chasser, leur biome est clairement le plus étendu, et il n'est pas insensé de les considérer comme les plus terribles prédateurs de ce monde. 

Comme expliqué plus haut, cette créature présentait toutes les caractéristiques que je recherchais pour cette histoire. Je me suis alors permis de sélectionner cette espèce, en partant de l'hypothèse qu'il n'était pas impossible qu'il aie survécu à l'extinction KT. Après tout, plusieurs théories expliquent que seules les espèces de "petite taille" avaient pu survivre. Les premiers Pissarrachampsa pouvaient tout à fait avoir donné naissance à ceux que nous rencontrons dans "Résilience". 

J'avoue que je rêverais de voir prendre vie ces créatures (dans un zoo hein...) et de les observer. Nulle doute qu'elles devaient être absolument fascinantes.

Titanoboa



Titanoboa Cerrejonensis:

Il y a 60 millions d'années vivait le Titanoboa, plus grand serpent ayant jamais existé avec ses quinze mètres de long pour presque 1m de diamètre. Comme l'Acherontisuchus, il a été découvert dans la mine de charbon de Cerrejon, en Colombie. Il fut pendant 10 millions d'années le plus grand prédateur au monde, et se partageait les proies avec l'autre géant de l'époque: Acherontisuchus.
Morphologiquement, il se rapproche du Boa Constrictor, à différence qu'il se nourrissait... de crocodiles!


Titanoboa dans "Résilience": 

"Le survivant se retourna lentement, alors qu'un sifflement glissait jusqu'à ses oreilles. Un corps noir, immense, long, enroulé sur lui-même se tenait devant lui. Il leva la tête, peinant à prendre la mesure de la créature qui lui faisait face. Un serpent colossal. Véritable titan de plus de quinze mètres de long pour près de deux tonnes, nommé Titanoboa Cerrejonensis, découvert 60 millions d'années plus tard par des scientifiques dans une mine de charbon en Colombie. La première image qui se grava dans l'esprit de Robin fut celle d'un gigantesque anaconda."


Le mot de l'auteur: 

J'ai beaucoup aimé cette rivalité jusque dans la mort et la fossilisation entre Titanoboa et Acherontisuchus. Comment ne pas faire se rencontrer à nouveau ces deux formidables prédateurs qui régnaient sur leur temps? C'est pour cela que j'ai rédigé ce chapitre "Titans" mettant en scène l'affrontement entre ces deux géants. J'ai aimé écrire ce passage, j'espère que vous avez aimé le lire!

Dans la première mouture de "Résilience", Titanoboa faisait une brève apparition dans le premier tiers du roman. Lors d'une de ces explorations, Robin rencontrait deux Gastornis et se retrouvait pris au piège en forêt. Jusqu'à ce qu'une forme sombre et longiligne jaillise pour se saisir d'un des Gastornis, faisant fuir l'autre. Robin ne devait voir que les arbres secoués et entendre les cris d'agonie du Gastornis, avant de prendre ses jambes à son cou. 
J'ai cependant décidé de supprimer ce chapitre pour alléger le récit, et éviter de faire apparaître le Gastornis à chaque chapitre. Après tout, l'apparition du Titanoboa est bien plus spectaculaire ainsi!

Dernière anecdote: j'ai choisi de le décrire comme un "Anaconda" et non un "Boa". Et ce pour une raison très simple... et cinématographique. Si je vous demande de décrire un Boa, la plupart d'entre vous me diront "un gros serpent". Mais quand je vous parle d'Anaconda, cela vous évoque tout de suite davantage d'images non? Oui, il y a eu toute une série de films de série Z intitulée "Anaconda" mettant en scène justement un serpent géant. Au final, l'Anaconda est tout simplement plus connu, et évoque plus de choses: serpent géant, noir, gros, mangeur d'hommes, vit dans la jungle et les rivières...
C'est pourquoi j'ai choisi de le décrire comme un Anaconda, sachant que ce mot aurait plus d'impact sur le lecteur, au détriment je l'avoue d'un peu de cohérence zoologique. Mea Culpa!

Quetzalcoatlus



Le plus grand:
Quetzalcoatlus, avec ses 15 mètres d'envergure (pour les spécimens retrouvés...) est à ce jour le plus grand animal volant ayant jamais vécu sur notre planète. Il était un colossal ptérosaure, qui vivait au moment de l'extinction KT, il y a 65 millions d'années. Il fut découvert par Douglas Lawson, aux USA, en 1971.
Le mystère autour de cette créature demeure complet, au vu du peu d'information que les fossiles nous ont livré. Son bec étrange ne définit pas clairement son régime alimentaire, on ignore s'il pouvait décoller à partir du sol ou s'il devait se laisser tomber d'une falaise pour prendre son envol... On sait cependant qu'il était capable de se déplacer au sol, en marchant sur quatre pattes, comme en attestent des séries d'empreintes découvertes auprès des fossiles.


Le Quetzalcoatlus dans "Résilience":

"Des miasmes fétides emplissaient le cockpit, venus de la gueule béante de la monstrueuse tête pourvue de dents jaunâtres et pourries qui avait littéralement transpercé l'appareil. Robin ne parvint à se détacher de l'abominable œil injecté de sang de la créature géante [...] Ce monstre géant, dont la tête triangulaire et effilée était passée à travers la carcasse métallique de l'appareil, était bien plus gros que l'hélicoptère militaire. [...]
le survivant aperçut enfin la créature dans sa totalité, et réalisa qu'il s'agissait d'un colossal oiseau dépourvu de plumes ..."
 

Le mot de l'auteur: 

Il fallait bien une explication au crash de l'hélicoptère non? Une avarie technique aurait été plus simple, je vous l'accorde, mais je voulais apporter un peu d'action et une touche de mystère d'entrée de jeu. A noter que le Quetzalcoatlus n'est pas explicitement décrit comme un ptérosaure, je laisse au lecteur le soin d'imaginer la créature dans toute son envergure.
Cet assaut surprise vient sans doute d'une volonté pour ce seigneur du ciel de protéger son territoire contre ce monstre mécanique venu d'ailleurs.

Concernant l'échelle des temps, le Quetzalcoatlus vivait à l'époque charnière de l'extinction KT. De grands doutes subsistant quant à son mode de vie, son extinction ou encore son squelette complet, je suis parti du postulat qu'il pouvait tout à fait avoir survécu à la chute des Dinosaures, pour encore quelques millions d'années. Dans "Résilience", il s'agirait probablement d'un des derniers spécimens de l'espèce encore en vie...

Gastornis




"Terror bird"

Le Gastornis était ce qu'on appelle un "oiseau-terreur" ou "terror-bird" dans son appellation d'origine. Après l'ère des Dinosaures, vint une vaste période nommée Cénozoïque durant laquelle régnaient les géants. Plusieurs époques se sont succédées, voyant l'apparition de reptiles géants, de mammifères géants et d'oiseaux géants. Le Gastornis, que l'on nommait Dyatrima par le passé avant une nouvelle dénomination,  était l'un d'eux.
Nous savons aujourd'hui qu'il était un prédateur carnivore vivant au tout début de l'Éocène, soit il y a environ 56 millions d'années, avant de s'éteindre il y a près de 41 millions d'années. Les ossements découverts par Edward Cope ou Gaston Planté ont permit de déterminer la taille et le poids de ces créatures: environ deux mètres de haut pour une centaine de kilogrammes. Gastornis vivait dans les forêts humides et les marécages, et traquait les petits mammifères pour s'en repaître. C'était un chasseur solitaire, ne se regroupant avec d'autres spécimens que pour la parade nuptiale et la surveillance d'un œuf, probablement unique.
Aujourd'hui, ses descendants pourraient être... les oies et les canards selon certains scientifiques. Nous pouvons en admirer un squelette restauré au Musée Paléontologique de Moscou.



Le GASTORNIS dans "Résilience":


"Il était comme hypnotisé par un œil rouge qui le fixait intensément. Une sorte de croassement aigu, semblable à celui d'un perroquet, résonna à l'intérieur du cockpit. Face au jeune homme médusé se tenait une sorte d'oiseau gigantesque, d'apparence particulièrement menaçante. Il ressemblait à une autruche, tant par sa taille que par son allure. Deux pattes brunes, longues et écailleuses, terminées par trois griffes noires, permettaient à cet animal de se tenir debout. Son corps était particulièrement affûté, et Robin distinguait parfaitement les muscles saillants sous la robe auburn de la créature. Il ignorait d'ailleurs si elle était faite de plumes ou de poils, tant elle était lisse. Elle lui évoquait davantage le corps d'un cheval marron et musculeux que celui d'un oiseau géant. Le monstre n'avait pas d'ailes à proprement parler, si ce n'est deux minuscules appendices situés sur ses flancs, pareils à des membres supérieurs atrophiés. Au delà de ce corps brun, solidement campé sur deux pattes puissantes, et surmonté d'un cou tout aussi épais que long, c'était la tête de son visiteur qui terrifiait Robin.

Elle n'était pas plus large que celle d'un humain moyen, mais elle mesurait bien quarante centimètres de haut, pourvue de deux yeux d'un rouge ardent, entourés de plis dermiques écarlates, pareils à des boursouflures. Surtout, elle était dotée d'un bec terrifiant, quasiment disproportionné par rapport à la dimension de son crâne. La créature aurait pu sans difficulté avaler la tête de Robin toute entière d'un seul coup de ce bec monstrueux."



Le mot de l'auteur: 

Lorsque j'ai écrit ce roman, le Gastornis est la première créature qui m'est venue à l'esprit. J'aimais beaucoup de concept d'oiseau-terreur pour ce qu'il mettait en perspective. Que l'Homme redoute un reptile puissant comme un crocodile, c'est presque logique. Mais cet oiseau géant permet de vraiment relativiser et d'appuyer sur le changement de place de l'Homme dans la chaîne alimentaire de ce monde: il s'y retrouve même en dessous des oiseaux!

J'ai cependant eu un réel souci... à l'époque où se déroule l'histoire de Résilience, le paléocène supérieur, le Gastornis n'existait pas encore. Il y avait bien une créature similaire qui aurait pu jouer ce rôle, le Paleopsilopterus, son ancêtre selon toute vraisemblance; mais je tenais réellement à inclure le Gastornis dans cette histoire. Je me suis donc permis un petit écart chronologique...



Phenacodus


Phenacodus:

Phenacodus était un petit mammifère grégaire herbivore du Paléocène, apparu il y a 63,3 millions d'années. Il est l'un des tout premiers ongulés, ancêtre des animaux à sabots que nous connaissons aujourd'hui (chevaux, porcs, rhinocéros, hippopotames...). Toutefois, à l'époque, Phenacodus ne possédait pas de sabots, mais cinq doigts bien distincts. Ils vivaient probablement en groupes de petite taille, se déplaçant dans les plaines en quête de nourriture.


Phenacodus dans "Résilience" :

"Venus de derrière jaillirent plusieurs petits animaux quadrupèdes de petite taille. Ils se déplaçaient en groupe, et se rapprochaient de lui au petit trot. Dans un premier temps, il crut avoir affaire à des tapirs. Lorsque les créatures arrivèrent à proximité de l'arbre, il put détailler leur apparence avec davantage de précision. Leur corps, et surtout leur tête pourvue de minuscules oreilles triangulaires et d'un long museau, évoquaient celui d'un minuscule cheval de trente à quarante centimètres de haut. Leur pelage ras était zébré de deux teintes de brun. Il n'entendait cependant pas résonner sur le sol le martèlement caractéristique des sabots de la plupart des ongulés. Robin en déduisit qu'ils possédaient donc des pattes terminées de petits doigts. Ce qui le frappa le plus était leur longue queue, très similaire à celle d'un rat. Il put dénombrer six animaux dans ce groupe, et s'empressa de rechercher leur identité dans son encyclopédie numérique."


Le mot de l'auteur: 

Le voici, le fameux "sparring partner" du Pissarrachampsa Sera dans cette scène de chasse du chapitre 33. Un nouveau mammifère continental dont le rôle dans "Résilience" tient essentiellement à ce chapitre. Mon objectif était d'illustrer cette réalité qui régit ce monde: la chasse. Toutes les espèces de ce monde sont prisonnière de ce cycle infernal de survie dans lequel Robin se retrouve impliqué: la chaîne alimentaire. Et à l'image de Robin qui devra s'adapter et faire preuve d'ingéniosité, les Phenacodus ont du eux aussi apprendre et évoluer, jusqu'à développer un comportement grégaire et de véritables techniques de fuite pour échapper à leurs prédateurs.

Arctocyon

Arctocyon - DB Dmitry Bogdanov

Arctocyon:

Mammifère plantigrade omnivore, de la taille d'un gros chien, vivant au Paléocène il y a 63 millions d'années. C'est une des espèces les plus connues de cette époque, grâce aux nombreux ossements retrouvés notamment en France. Trappu et puissant, cet animal présentait des particularités au niveau de ses mâchoires particulièrement puissantes. Il possédait de grandes canines propres aux carnivores... mais également des molaires d'herbivore. Sa structure osseuse indiquait un corps vraisemblablement musclé et puissant. Autre particularité, sa queue très longue indiquait des signes de capacité musculaire. C'est à dire qu'elle ne servait probablement pas d'ornement, comme chez la plupart des animaux. Mais plutôt de "5e jambe", comme chez certains singes actuels... et lui permettait probablement de grimper aux arbres! Étonnant.


Arctocyon dans "Résilience" :

"Se baissant, il vit alors un étrange animal ressemblant à un chien doté d'une mâchoire proéminente de laquelle dépassaient de longues canines. Il se demandait s'il s'agissait d'un chien ou d'un ourson, doté d'un pelage ras et beige. Plus tard, il apprendrait qu'il se trouvait en présence d'un Arctocyon, mammifère plantigrade omnivore vivant 63 millions d'années avant l'ère de Robin."


Le mot de l'auteur :

Dans le même ordre d'idées que pour l'apparition du Pantolambda, je voulais représenter une étape supérieure dans l'ordre de grandeur des créatures rencontrées. Robin a quitté sa presqu'île pour explorer le continent, il est donc normal qu'il découvre de nouvelles créatures. C'est ainsi qu'apparaît fugacement l'Arctocyon.

Steropodon



Steropodon:



Steropodon dans "Les mémoires oubliées":



Le mot de l'auteur:


Pantolambda


Pantolambda : 

Pantolambda était le premier "grand" mammifère de l'ère succédant à l'extinction KT, il vivait il y a 64 millions d'années. Jusqu'à ce moment, les mammifères étaient de petites créatures n'excédant que très rarement les 30 cm. Or, cette espèce était de la taille d'un chien, carnivore, et dotée d'un physique félin. Cette espèce a occupée la niche écologique laissée vacante par la disparition des dinosaures. Tandis que les reptiles, serpents et oiseaux géants régnaient sur le monde au début du Paléocène, les mammifères se développaient pour évoluer à une vitesse bien supérieure. Passant de petits rongeurs à des créatures telles que Pantolambda ou Arctocyon, jusqu'à devenir les espèces que nous connaissons aujourd'hui.


Pantolambda dans "Résilience" : 

"Un chat. Une sorte d'énorme chat, de la taille d'un chien moyen. Cet étrange animal était particulièrement trapu, sans être en surpoids. Toute sa carrure était large, ses pattes épaisses, son cou puissant et sa tête particulièrement carrée. Même sa queue était d'un diamètre peu commun. Son pelage était jaune, pareil à celui d'un lion. L'animal semblait pourtant assez lent et peu menaçant. Il ne dégageait absolument pas la même aura que l'oiseau tueur ou les crocodiles meurtriers. Robin se surprit même à constater que c'était le premier mammifère carnivore qu'il rencontrait."


Le mot de l'auteur: 

Dans l'évolution de l'histoire, je voulais que Robin rencontre de nouvelles proies. Si au début il ne croise que des petits poissons, tortues, et des petits mammifères de type "rat", je voulais qu'il aie affaire à de nouvelles proies bien plus imposantes, représentant un réel défi. En ce sens, cette scène du chapitre 34 où il combat un Pantolambda au corps à corps est assez symbolique de son combat pour la survie. Il est prêt à se battre, à mettre sa vie en jeu, faisant ainsi partie intégrante de la chaîne alimentaire de ce monde.

Principal souci... mon épouse, amoureuse des chats, a eu beaucoup de mal à accepter cette scène assez violente... car un "chat" était occis. "Pas le chat!" me disait-elle. Au final, j'ai tout de même conservé cette scène, même si mon épouse grimace toujours à son évocation.

Protungulatum


Protungulatum

Petit mammifère placentaire de l'ordre des Condylartres, qui vivait à la fin du Crétacé et au début du Paléocène, sur l'actuel continent Américain, il y a 65 millions d'années. Il était sans doute végétarien. Cet animal se trouve à l'origine de la famille des Condylartres, donc descendent plusieurs espèces mentionnées dans "Résilience" comme le Phenacodus ou l'Artocyon.


Protungulatum dans "Résilience" :

"Le tapis de feuilles mortes était foulé par de minuscules créatures. Elles ressemblaient à de petites musaraignes, à la différence que leur queue était terminée par une pointe touffue, évoquant celle d'un écureuil comme les connaissait Robin. Il y en avait trois, qui semblaient jouer et se poursuivre les uns les autres. L'un de ces rongeurs avait saisi un gros insecte, sorte de blatte orangée, et ses congénères lui disputaient son butin."


Le mot de l'auteur: 

Oui, Arctocyon, Phenacodus et Protungulatum sont liés. Bien entendu, ce ne sont pas 100 % des Protungulatum qui deviennent l'une ou l'autre de ces espèces, et nous parlons de millions d'années d'évolution. Ce qui explique que ces trois espèces aient pu être contemporaines durant une "courte" période de l'échelle des temps géologique. Par exemple, l'Homme et le Singe, issus d'une même origine, sont pourtant contemporains, mais si différents!

Cette créature fait une courte apparition. Je voulais simplement diversifier les espèces de petits mammifères pour souligner le fait qu'ils existent bel et bien dans ce monde, mais surtout dans le rôle de proies. Sans doute Robin a-t-il vu parmi les derniers spécimens de cette espèce en voie d'extinction au Paléocène.