jeudi 30 juillet 2015

Des chats et des livres #1

Bonjour !

Juste un petit partage d'une photo que mon épouse a réalisée et mise en commentaire facebook pour l'annonce concernant le refuge "L'École du chat".

J'ai trouvé cette photo sympa... puisqu'elle met en scène l'un de mes romans et l'un de mes cinq chats!
Le clin d’œil est sympa. Je vais la diffuser, et peut-être en faire d'autres...

Ce sera le hashtag   #deschatsetdeslivres !

A vos appareils photos !



A bientôt !

dimanche 26 juillet 2015

Soutien à l'École du Chat

Bonjour ! 

Ayant moi-même participé au refuge de l'École du Chat d'Ollioules (83) en tant que famille d'accueil pour un chaton, avant de l'adopter définitivement, je ne pouvais tout simplement pas rester insensible aux difficultés quotidiennes rencontrées par ce refuge.

Pour les soutenir, j'ai décidé de lancer une opération de don. Durant une période allant du 1er Août au 30 Septembre, je m'engage à reverser 2 euros pour chacun de mes livres vendus dans sa version papier. Soit la quasi intégralité de la part qui me revient sur ces ventes, étant donné que je ne gagne que 2 euros par livre vendu.

Pourquoi ce choix ? Car j'aime les chats ! Et aussi parce que j'espère récolter ainsi quelques fonds pour les aider au mieux. Une fois le 30 Septembre atteint, je me rendrai directement au refuge pour leur remettre le chèque correspondant au montant ainsi récolté. 

J'espère que vous serez nombreux à participer. Et pour ceux qui ne souhaitent pas acheter l'un de mes livres, vous pouvez tout de même agir en diffusant ce message autour de vous. N'hésitez pas à partager le message Facebook, ou à parler de cette initiative sur votre site/blog/twitter etc...

L'École du Chat a besoin de vous ! Miaou !



Voici le message Facebook qui a été diffusé :

Bonjour,
aimez vous les animaux, les chats en particulier ? Aimez vous lire ?
Soutenez le refuge de l'École du Chat d' Ollioules (83) en vous offrant un livre pour l'été !
https://www.facebook.com/pages/Refuge-Adoption-L%C3%A9cole-du-chat-83/417450998357290?fref=ts

L'auteur Steeve Hourdé, lui même amoureux des chats, vous propose de reverser 2 euro pour chaque exemplaire papier acheté d'un de ses romans, et ce jusqu'au 30 Septembre ! Soit la quasi totalité de ses gains pour chaque vente.

Vous pourriez découvrir un thriller horrifique intitulé "ZONE: Chroniques d'un dernier jour" http://www.amazon.fr/ZONE-Chroniques-dun-dernier-jour/dp/B00QAIBO5G/ref=asap_bc?ie=UTF8

Ou vous lancer dans, "Résilience" , un roman d'aventure et de survie  http://www.amazon.fr/Resilience-Histoire-survivant-steeve-hourd%C3%A9/dp/B00WPC3ADK/ref=asap_bc?ie=UTF8

C'est l'occasion de faire une bonne action tout en se faisant un petit plaisir pour l'été ! Les fonds ainsi récoltés serviront à payer des croquettes, de la litière, du matériel, des soins et d'autres éléments essentiels à la pérennité du refuge. Nos amis les chats ont besoin de VOUS !

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à contacter l'École du chat en passant par la page Facebook dédiée ou à vous rendre sur le site de l'auteur : http://ark-romans.blogspot.fr/

Miaou à vous !


dimanche 19 juillet 2015

Auto-édition : Comment PUBLIER son livre ?

Nous avons déjà beaucoup avancé dans ce long voyage à travers le monde de l'auto-édition, non ? A tel point que nous nous retrouvons maintenant face à l'étape cruciale de ce parcours, ce moment où nous allons pouvoir concrétiser notre objectif qui est de créer et de publier un livre.

Mais avant de connaitre l'émotion, le frisson de tenir entre nos petites mains l'objet de notre dur labeur, il faudra encore une dernière étape : la publication.

Pour cela, il existe plusieurs méthodes. Non, nous ne sommes pas encore arrivés au bout du voyage. Le choix ne se résume pas à une bête vision manichéenne entre le vilain éditeur traditionnel à compte d'éditeur et le gentil et courageux auteur indépendant auto-édité.
Il existe une multitude de solutions pour réaliser votre objectif, et nous allons en aborder plusieurs dans cet article. Je précise que pour ma part, après m'être bien renseigné sur les diverses options, j'ai choisi Createspace. J'en parlerai en détail au prochain article.

Cependant, j'ai pu recueillir des informations, des avis, des témoignages, ainsi que ma propre expérience, ce qui me permet aujourd'hui de vous faire une brève présentation des différentes méthodes de publication. Je précise également que je ne suis pas là pour dire ce qui est bien ou mal, bon ou pas. A vous de trancher.






PUBLICATION A COMPTE D'ÉDITEUR

"Ça y est... il craque... le dossier était trop gros et les nerfs ont lâché, il nous parle maintenant des éditeurs traditionnels dans un dossier sur l'auto-édition... hérésie !" N'est-ce pas ce que vous avez pensé en lisant ce titre ? Non ?

Je vais cependant aborder ce sujet pour les novices. Il faut savoir qu'un éditeur dit traditionnel a un fonctionnement assez complexe, que je vais ici schématiser.

L'éditeur repère parmi la graaaaaaaaaaaaaaaande quantité de manuscrit dont il dispose (peut-être le vôtre dort-il dans un de leurs cartons/corbeille à papier) un texte qui retient son attention. (ou alors il a reçu un coup de téléphone d'un vieil ami qui a de bonnes relations et vous fait un coup de piston... ça marche aussi. ).

Il sent donc que ce roman a un réel potentiel (commercial, cela coule de source, l'éditeur n'est pas vraiment là pour l'amour du livre hein... business is business ). Il vous propose donc un contrat. En substance, ce contrat dit qu'il veut tous les droits de diffusion (vente), d'adaptation (au cinéma par exemple) et de reproduction (exclusivité pour lui), et environ 90 à 95% des bénéfices qu'il redistribuera à d'autres intermédiaires.

Pour vous, il vous laisse environ 5 à 10% des bénéfices. (certains peuvent offrir plus, mais très rarement aux auteurs débutants. Pour ma part j'ai déjà eu une proposition à 12% que j'ai refusée car pas convaincu par l'éditeur).

D'un côté, ça peut paraître peu. Trop peu. Mais il y a une donnée à ne surtout pas négliger : c'est l'éditeur qui va assumer tous les risques financiers. Ce qu'on appelle le "compte d'éditeur". En clair, s'il imprime 1000 exemplaires de votre livre, mais ne les vend pas, c'est lui qui perdra de l'argent. Et ça, c'est très important. Car en auto-édition, si vous imprimez 100 exemplaires et en vendez 17, il vous en restera "quelques uns" sur les bras, et beaucoup d'argent perdu...

Autre énorme avantage de l'édition traditionnelle : il a un réseau, lui. L'éditeur a des contacts, des relais, il peut diffuser votre livre dans les Fnacs, Cultura, Hypermarchés, Librairies, en ligne, hors ligne, sur Mars (quoi que...)... Quand un auteur indépendant peine à vendre quelques dizaines d'exemplaires, un éditeur compte en milliers d'exemplaires vendus. Et même parfois pour des livres tout pourris...... enfin des livres aux qualités douteuses. Hem. Passons.

Les éditeurs traditionnels disposent d'une puissance marketing inégalée, et peuvent vous offrir une véritable visibilité. Si vous chercher le succès, la renommée, vous faire un nom, c'est clairement le meilleur moyen.

Bien entendu, il existe des petites maisons d'édition, moins ambitieuses, plus ouvertes, mais aussi moins puissantes au niveau marketing.

En conclusion, je vous recommande une dernière fois de bien réfléchir avant de sauter le pas vers l'auto-édition. Sachant en plus que les auto-édités sont bien souvent regardés comme des parias par les éditeurs. Choisir l'auto-édition c'est se marquer au fer rouge. Seuls quelques rares exceptions comme Agnès Martin-Lugand par exemple peuvent franchir cette frontière et passer de l'indépendance à la tutelle d'un éditeur.







PUBLICATION A COMPTE D'AUTEUR

Fuyez quand vous voyez ces mots. Vraiment. Je n'hésiterai pas à qualifier cette méthode d'arnaque au même titre que les "agents littéraires". Pour faire simple, ce sont des gens ou des sociétés sans vergogne qui promettent aux auteurs monts et merveilles, le succès interplanétaire... mais bon, par contre c'est l'auteur qui devra payer pour les livres, gérer tout de A à Z. Eux ils amènent leur expertise pour quelques conseils et leur carnet d'adresse (généralement un simple listing des prochains salons du livre local)...

Évitez à tout prix ce genre de charognards. N'investissez jamais 1000 , 2000 ou 3000 euros en échange d'un soi disant chemin vers le succès. Ça ne s'achète pas, point.

Pour illustrer mon propos, je vous invite à découvrir ce témoignage que nous partage une auteure ayant connu ce genre de mésaventures.





PUBLICATION HYBRIDE

Ce nom est un peu barbare, mais c'est ainsi que je définis ce genre d'éditeurs. Ils sont à mi-chemin entre l'édition traditionnelle et l'auto-édition. Pour résumer, ce sont des maisons d'édition qui ne font signer aucun contrat d'exclusivité. Elles mettent leur réseau et leurs contacts, leurs imprimeurs, tout un support technique et commercial... au service des auteurs indépendants.
Vous créez et gérez votre livre en profitant du savoir faire d'une maison d'édition. De plus, on vous promet un partage des gains avantageux et une certaine "image de marque" offerte par un joli logo à apposer sur votre livre. Deux exemples de maisons d'édition de ce type : Edilivre et Atramenta.
Sur le papier, ça semble super. Concrètement, j'ai quelques bémols à apporter...


Pour ma part, j'ai longtemps hésité, et il s'en est fallu de peu pour que je publie mes romans chez Edilivre. Mais c'était avant de visiter réellement et en profondeur le site internet, et de me rendre compte que tout n'est pas aussi merveilleux qu'au premier abord chez ce genre de maisons...

Prenons l'exemple d'Edilivre, qui est la maison hybride la plus connue. En travaillant avec eux, vous bénéficierez effectivement de leurs réseaux, de conseils et d'un vrai site. Rien à dire à ce niveau là. De plus, votre manuscrit sera relu et passera des étapes de vérification avant d'être publié, c'est rassurant. Non, c'est en fait dans une toute petite ligne en bas du site qu'on voit le petit détail qui tue...

Déjà, l'auteur ne touchera que 10% des bénéfices pour un livre papier, 20% sur le livre s'il est acheté sur le site même d'Edilivre (qui achète sur ce genre de sites ? 90% des ventes de livres en ligne se font sur Amazon ou la Fnac...). Ce qui n'a rien d'exceptionnel.

Plus inquiétant encore, la liste des OPTIONS. Pour faire, rapide, votre roman publié GRATUITEMENT chez Edilivre, ce sera ça (j'ai pris la première image venue sur google.)


Et TOUS les livres édités gratuitement par Edilivre auront exactement la même couverture, la même 4eme de couverture. Vous souvenez-vous de l'article que j'ai rédigé sur l'importance de la COUVERTURE (cliquez ici pour vous rafraîchir la mémoire) . 
C'est l'apparence basique que votre livre aura.... si vous ne payez pas les options. Je vois d'ici les mécanismes qui se mettent marche dans votre esprit. Pour enfoncer le clou, comparez maintenant avec ceci : (voui petite pub, et alors ?)



Ce n'est pas la même chose, non ? Pourtant l'un bénéficie de "l'expertise d'un éditeur", et l'autre est un travail d'amateur. 

Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Voici quelques autres exemples : 
  • Pour une relecture / correction : le tarif est de 4.50 à 6 € la page. Ça fait mal pour votre projet dantesque de Seigneur d'Hypérion de 1257 pages .....
  • Pour ce qu'ils nomment "l'aide à l'écriture", comprenez par la la grosse correction avec de vrais conseils sur votre manuscrit. Tarif entre 8 et 9.50€ par page.... no comment.
  • Vous voulez juste ajouter une image sur la couverture ? UNE SIMPLE PHOTO de votre choix? Il faudra alors débourser 99€
  • Pour une couverture un peu plus classe, qu'ils nomment la "couverture graphique" comportant plusieurs images, des textures etc... C'est 199€.
  • Et enfin, pour ceux qui veulent vraiment une couverture personnelle, un peu comme celle que j'ai eu pour "Résilience", réalisée par un graphiste compétent. Il faudra débourser pas moins de 299€ auprès d'Edilivre.
  • Heureusement, sur la page suivante, on vous précise qu'on ne vous fait pas payer le fait de vous reverser des droits d'auteur... nié ? Manquerait plus que cela ! "Bon écoute, Robert. Tu as bien bossé ce mois-ci. Par contre, si tu veux ton salaire, va falloir payer hein. C'est 100 euros si tu veux ta paie. 150 si tu veux la fiche de paie qui va avec. " Surréaliste ? Encore heureux ! J'ai eu les yeux qui jaillissent comme ceux du loup de Tex Avery en lisant cette ligne présentant le fait de toucher votre part comme une fleur qu'on vous fait...
  • Pour le numérique... gros gros délire. J'ai d'ailleurs du faire une pause dans la rédaction de cet article. On vous met en avant en première page 70% des bénéfices POUR VOUS ! Bon, on vous précise quand même que ça ne marche que pour les ventes faites sur LE site d'Edilivre. Si les gens achètent votre livre numérique sur Amazon, vous ne toucherez que 15%. Gné ?
  • Allez, on continue de rigoler (jaune) ? Le référencement de votre livre sur les bases de données Decitre, Cultura, Fnac, Cdiscount... vous coûtera 149€.
  • Pour faire figurer votre livre NUMERIQUE sur Amazon, Kobo etc... il faudra PAYER 49€ ! Sachant que c'est gratuit en auto-édition et ne prend que quelques minutes !
  • Pour une bande annonce youtube de votre livre, c'est 189€.
  • Le référencement de votre livre sur les sites communautaires de lecteurs.... (pause rigolade) c'est à dire Livraddict, Babelio, Booknode, Goodreads... il faut PAYER 119€ . Alors que ça ne prend encore que quelques minutes et est totalement GRATUIT !

Bref, pour conclure... permettez moi de citer les paroles de ce groupe de visionnaires suédois : "MONEY MONEY MONEY  NEED MORE MONEY ! ...."

Et je vous assure que JE N'INVENTE RIEN. Cliquez sur CE LIEN pour constater par vous-même ca tableau des options Edilivre. C'est édifiant. (je crois qu'on a un slogan là...)


Concrètement, avec Edilivre, si vous voulez un vrai livre, et le diffuser... comptez environ 1000 euros. Ça calme, non ? Neeeeeext.

ATTENTION, je ne remet absolument pas en cause la qualité des services d'Edilivre, qui peut tout à fait être une très bonne solution d'édition. Cette société est gérée par des personnes compétentes qui pourront réellement vous apporter leur expertise. Sachez cependant qu'il faudra y mettre le prix...









PUBLICATION VIA DES SITES COLLABORATIFS

Voilà un autre style de publication, qui commence à connaître un certain essor. On a déjà vu cela il y a quelques années en matière de musique avec des artistes comme Grégoire, qui se sont fait connaître ainsi.

Pour faire simple, il existe des sites comme Leetchi.com qui permettent de gérer une cagnotte, il existe bien entendu d'autres sites que je ne répertorierai pas ici. L'idée est de monter le projet d'un livre, et de demander à des tiers de participer à son financement. En récoltant de l'argent, vous pourrez à ce moment faire appel à des professionnels qui vous aideront dans tout le processus de création de votre livre. Graphiste pour la couv, correcteur pro, faire imprimer une centaine d'exemplaires, etc etc...
L'idée a de quoi séduire, mais elle reste un pari. Si vous récoltez 48 euros, vous n'irez pas loin... A vous de vous montrer persuasif et de porter votre projet pour que les gens croient en vous.

Pour le reste, vous aurez un parcours d'auteur auto-édité classique, à la différence que vous aurez un peu plus d'argent en poche.... mais aussi des personnes derrière qui auront des attentes !








PUBLICATION VIA DES PLATEFORMES

Je parlerai ici des plateformes d'auto-édition les plus connues que sont Createspace d'Amazon, Lulu.com ou encore KOBO Fnac.



Pour définir ces plateformes simplement, je dirai qu'elles sont à mes yeux le MEILLEUR DES OUTILS pour un auteur auto-édité. Elles vous permettent de créer et de publier votre livre dans les meilleures conditions. Vous pouvez également le distribuer sur des sites à fort potentiel comme Amazon ou le site Kobo Fnac.

Au niveau qualité, les livres sont vraiment très réussis, et il est possible de le personnaliser comme vous le voudrez. Les seules limites sont vos capacités d'auteur pour le texte, et vos capacités en création graphique pour la couverture.

Elles proposent des tutoriels, un service d'aide, des outils indépendants comme Cover Creator pour Createspace... Leur utilisation est relativement simple à condition de bien suivre les étapes sans chercher à aller trop vite en besogne (seul bémol, Createspace est en anglais).

Autre avantage à la publication via ces plateformes : elles sont totalement GRATUITES.

Le principe est simple, elles mettent à votre disposition leurs outils, vous publiez, et elles prennent leur part. Au final, il vous restera sans difficulté 15 à 25% des bénéfices des ventes sur un livre papier. KDP (Amazon) et KOBO (Fnac) permettent même de gagner 70% des revenus de la vente d'un Ebook (contrairement aux 15% offerts gracieusement par un prestataire cité plus haut dans l'article...).

Autre avantage énorme : il n'y a pas de stock à gérer. Des plateformes comme Createspace permettent de faire de l'impression à la demande. Une personne achète le livre sur Amazon, il est imprimé le jour même et expédié en 48h. Pas de problème de calculs prévisionnels à faire ou d'argent à avancer. C'est un réel plus qu'offrent ces plateformes.

Tout cela a l'air merveilleux ! Oui ! Mais non ! 

Car comme je l'ai dit plus haut, ce ne sont que des outils. Et le meilleur des outils ne fait pas le meilleur des ouvriers. Grâce à ces plateformes vous bénéficierez d'une vraie base de travail, mais vous devrez tout de même assumer vous même toutes les étapes de création de votre livre, et surtout en assurer la promotion.

Ces plateformes n'ont pas de réseau de diffusion à proprement parler, et ne feront absolument aucune pub pour votre livre. Vous devrez vous débrouiller seuls là ou un éditeur traditionnel disposera d'une vraie campagne de lancement et de promotion. Et croyez moi, nous en parlerons dans un prochain article, cela fait une différence colossale.

Encore une fois, réfléchissez bien avant de vous lancer dans ce choix.










AUTO-PUBLICATION TOTALE

Pour les purs et durs. C'est un peu le jusqu'au boutisme de l'indépendance. Pas d'éditeur, pas d'hybride, pas de plateforme, vous avez choisi de tout faire seul. Parfois même à l'extrême, de la correction au graphisme.

Bien entendu, c'est tout à fait possible. Je tire d'ailleurs mon chapeau à ceux qui font ce choix, car ils ont décidé d'aller jusqu'au bout de l'aventure. Publier soi-même un livre de A à Z doit être quelque chose de passionnant et d'exceptionnel, qui mérite un véritable respect.

Écrire, relire, corriger, créer une couverture, réaliser les démarches juridiques, calibrer l'ensemble du document, trouver un imprimeur, superviser les quantités à imprimer, assurer le lancement, la promotion, la distribution du livre, parfois en envoyant soi-même les exemplaires par la poste. C'est un véritable défi.

Si vous avez fait ce choix là, je ne saurai vous donner davantage de conseils, n'ayant pas eu le cran d'aller jusque là dans l'indépendance. Bonne route à vous !



Pour conclure cette partie consacrée à la publication elle même, je ne peux que vous rappeler une dernière fois qu'aucune de ces solutions n'est meilleure qu'une autre. Elles offrent tout simplement des perspectives différentes. A chacun d'entre nous de faire le point sur notre projet, ce que nous attendons de l'auto-édition, ce que nous savons faire... et en fonction, faire notre choix.



Retrouvez la suite de ce DOSSIER consacré à l'auto-édition en cliquant sur le lien ci-dessous :

Auto-édition : mon expérience avec CREATESPACE


samedi 18 juillet 2015

Auto-édition : OBLIGATIONS LEGALES

Vous avez finalisé votre livre. Il est écrit, relu, corrigé, vous lui avez donné un bel écrin qui saura séduire le lecteur. Reste maintenant la partie la plus amusante de cette aventure qu'est l'auto-édition : le respect des obligations légales.

Comment ? Vous ne trouvez pas amusant de remplir des formulaires, de signer des documents, d'obtenir des autorisations, de faire de la paperasse, de payer des taxes et autres joyeusetés de ce genre ? Rhôôôôôôô... Rassurez-vous, moi non plus. C'est pourtant un passage incontournable de la vie d'un auteur auto-édité.

C'est aussi un avantage dont disposent les auteurs traditionnellement édités : ils ont une maison d'édition qui fera ce travail pour eux. Petits veinards !

Nous allons dans cette partie aborder tout ce qui touche à ce domaine légal, point par point.




1ère ETAPE : PROTÉGER LA PATERNITÉ DE VOTRE LIVRE

En théorie, il suffit d'écrire un texte et de le diffuser en premier pour en être reconnu officiellement comme l'auteur... et donc détenteur de tout les droits qui y sont liés. Il s'agit d'une loi intitulée "Code de la propriété intellectuelle", que je vous invite à consulter directement sur la plateforme gouvernementale : (Cliquez ici pour y accéder)

Je précise "en théorie" car comme beaucoup d'auteurs le redoutent, le plagiat existe bel et bien. Il existe même des cas d'appropriation totale d'un texte, un peu comme une usurpation de droits d'auteur. Pour éviter ce genre de désagréments, il faut enregistrer votre texte et vous assurer sa paternité.

Voici plusieurs méthodes efficaces et reconnues légalement :


  • Méthode la plus simple, totalement gratuite : l'envoi d'un E-Mail. Envoyez vous à vous même un mail contenant un petit mot du style "Je soussigné, XXXX, certifie être l'auteur du texte en pièce jointe. Intitulé "iuhgubiuh" et publié le 00/00/0000 . Intégrez votre fichier Word d'origine en pièce jointe.

    De cette façon, vous conserverez ce mail comme une preuve datée, étant donné que tous les mails sont automatiquement datés et disposent d'une signature électronique. Le Code Civil reconnaît depuis 2009 la valeur légale d'un e-mail. C'est gratuit, et cela pourra servir à prouver en cas de litige que vous êtes bien l'auteur du texte.
  • Dans le même ordre d'idée, vous pouvez imprimer votre roman, et vous l'envoyer à vous-même en recommandé par la poste. N'OUVREZ SURTOUT PAS L'ENVELOPPE UNE FOIS REÇUE !
    Cette enveloppe servira de preuve en cas de litige, le cachet de la poste faisant foi. C'est une preuve totalement légale.
  • Autre élément très simple à mettre en oeuvre, et totalement gratuit... publiez sur votre blog un extrait du texte ! En cas de plagiat, vous pourrez prouver que vous aviez publié une partie du texte bien avant l'éventuel plagieur (ou gros pourri, l'appellation est aussi valable).
  • Il existe aussi des sociétés agrées comme par exemple Copyright France, ou encore la Société Des Gens de Lettres. Ces organismes peuvent apposer sur votre texte un copyright et l'enregistrer dans leur base de données. Attention, cette méthode est payante.
  • Dernière solution, la plus efficace. L'arme fatale de l'auteur désireux de protéger son texte: le déposer chez un huissier ou un notaire. C'est radical et assure une réelle preuve en cas de procès. Seul bémol : le prix est très élevé, pouvant atteindre plusieurs centaines d'euros selon à qui vous vous adressez et ce que vous attendez de lui. Pour plus d'informations, je vous conseille de contacter un spécialiste du droit.


Pour ma part, j'ai opté pour la plupart de ces solutions afin de protéger mes textes. Ainsi que pour une autre plus exotique... que je garde pour moi car elle est très personnelle ! Bon allez, je vous la révèle. Mes textes sont truffés de codes et d'informations que moi seul peut connaître. Un éventuel plagieur à intérêt à s'accrocher, car en cas de litige je saurai déballer tous les détails de la construction du roman. Je ne révélerai pas ces mines cachées dans mes romans, mais dites vous que ce sont des éléments du style... si on prend la première lettre de chaque page dont le numéro correspond à chaque chiffre de ma date de naissance, vous obtenez mon nom et mon prénom. Ce n'est qu'un exemple (faux, évidemment). 
Ça vaut ce que ça vaut, mais au moins je suis certain que personne ne pourra jamais revendiquer la paternité de mes textes tant j'ai poussé le vice à y insérer des codes et des messages cachés complexes. (qui a osé dire que je suis parano ???? Bon... j'avoue un peu quand même. Je vois mal qui aurait envie de s'approprier mes romans méconnus... )

Bref, mon dernier mot pour cette partie : soyez ingénieux !



2ème ÉTAPE : OBTENIR UN ISBN

Nous avons déjà parlé dans la partie dédiée à la création de la COUVERTURE d'un élément indispensable à faire figurer au dos du livre: l'ISBN. 

Sous ce nom barbare se cache une série de 13 chiffres qui constituent un numéro d'identification international du livre. En France, l'ISBN est géré par un organisme nommé AFNIL. Voici ce que nous dit cet organisme de l'ISBN: 

«L’ISBN est un numéro international normalisé permettant l’identification d’un livre dans une édition donnée. Selon le décret n° 81-1068, du 3 décembre 1981, pris pour l’application de la loi relative au prix du livre, ce numéro doit figurer sur tous les exemplaires d’une même œuvre dans une même édition.» (source: site de l'AFNIL)

Sachez que l'obtention d'un ISBN est totalement gratuite ! Il suffit d'en faire la demande officielle auprès de l'AFNIL, qui répond généralement sous deux à trois semaines. Pour effectuer cette demande, voici le formulaire à remplir :  (cliquer sur ce lien pour télécharger le document .word)

Pensez à demander plusieurs ISBN d'un coup, prévoyez large dans le nombre d'ouvrages prévus sur l'année (par exemple 10 ou 20 pour avoir de l'avance sur les numéros). Complétez ce document, et renvoyez le à l'AFNIL. Soit par courrier à l'adresse mentionnée sur le formulaire, soit par mail à l'adresse suivante : afnil@electre.com

Soyez patients, les délais peuvent parfois être longs. 

Sachez également que l'AFNIL ne fait que fournir ces numéros. C'est à vous qu'il revient de les attribuer. Notez également qu'une attribution est définitive, et qu'un seule numéro ne peut-être utilisé qu'une seule et unique fois. Chaque roman a son propre numéro. Exemple : votre roman utilisera un ISBN pour sa version Amazon, mais si vous décidez de publier aussi chez l'imprimeur du quartier, il faudra un nouvel ISBN pour une nouvelle version. Si vous décidez le publier en numérique, il faudra un autre ISBN si vous décidez de lui en donner un. Vous sortez un Tome 2 ? Il aura son propre numéro ISBN....

Une fois le précieux sésame en main, veillez également à imprimer un exemplaire de la liste, et à la conserver soigneusement. Je vous conseille également d'écrire sur cette liste toutes les attributions d'ISBN que vous faites, pour ne pas vous y perdre ! A côté de chaque numéro, notez le titre de la publication associée. C'est très pratique !




3ème ÉTAPE : LE DÉPÔT LÉGAL

Lorsque vous publiez un livre, il vous faut l'enregistrer à la Bibliothèque Nationale de France. C'est une obligation. C'est une étape très facile, et je peux par expérience vous assurer que les gens de la BNF sont particulièrement compétents et très agréables. Je dédie d'ailleurs cet article à Mme V.L, si elle le lit un jour. 

Bon à savoir, le Dépôt Légal est (presque) totalement gratuit et vous offre la meilleure des protections concernant vos droits d'auteur. Rappelons que le Dépôt Légal n'est pas obligatoire pour les livres numériques. Cette partie concerne uniquement les livres papiers. 

Pour effectuer ce dépôt légal, il vous faudra vous munir d'un exemplaire de votre livre... et c'est tout.
Il suffit de se rendre sur le site officiel de la BNF (cliquez sur l'image) 


Une fois sur ce site, il vous faudra créer un compte en vous inscrivant dans la case en haut à droite de l'écran. Une fois inscrit, vous aurez la possibilité de vous connecter à l'extranet du dépôt légal sur cette même page, en y entrant vos identifiants et mot de passe. 

Sur la page suivante, sélectionnez "déclaration de monographie" pour un livre. Par la suite, un formulaire informatique sera à remplir en ligne. Il devra contenir toutes les informations concernant votre livre. Titre, auteur, éditeur, est-ce de l'impression à la demande, son format, taille en cm, nombre de pages, résumé, couverture, quatrième de couverture, date de publication, etc etc....

Une fois ce document rempli, il faudra l'imprimer, et le signer. Prenez alors une enveloppe (à bulle de préférence, le seul coût de cette opération) pour y insérer votre livre ainsi que le formulaire imprimé et complété. Refermez l'enveloppe, et prenez un feutre ou un marqueur. Écrivez ceci sur l'enveloppe:

Bibliothèque Nationale de France 
Dépôt légal des livres
QUAI FRANCOIS MAURIAC
75013 - PARIS CEDEX 13

 Ne mettez pas de timbre ! A la place du timbre, écrivez ceci: 

"Franchise postale - Dépôt légal - Code du patrimoine Art. L132-1"

En effet, le dépôt légal est GRATUIT. La poste ne vous réclamera pas un sou. Pensez juste à écrire tout cela sur l'enveloppe, et à déposer la paquet à LA POSTE. Quelques jours plus tard, vous pourrez vous rendre sur l'extranet du dépôt légal et vérifier l'avancée de cet enregistrement. 

Votre livre sera reçu et catalogué avant d'être entreposé à la Bibliothèque Nationale de France. 




4ème ÉTAPE : LES MENTIONS LÉGALES

Pour être recevable au niveau de la législation, il y a des obligations légales à respecter au cœur même du livre. Je vais donc ici vous en faire l'inventaire : 

  • Sur sa couverture, le nom de l'auteur doit y figurer, ainsi qu'un titre. Logique. 
  • Sur la 4ème de couverture : le prix doit obligatoirement y figurer, ainsi qu'un code ISBN pour un livre papier. L'ISBN n'est pas obligatoire pour le format numérique (mais reste recommandé).
  • L'ISBN  devra également figurer à l'intérieur du livre, généralement sur les dernières pages.
  • Une fois le dépôt légal effectué, il vous faudra intégrer au livre cette information. Vous pouvez utiliser la formule "Dépôt légal - date "
  • Dans les dernières pages, il vous faudra inscrire une date accompagnée de la mention "achevé d'imprimer". Le mois et l'année peuvent suffire. 
  • Cas particulier en ce qui concerne les publications jeunesse : il vous faudra ajouter la mention suivante " Loi n° 49.956 du 6 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse " suivie du mois et de l'année de publication. 
  • Enfin, vous pouvez si vous le souhaitez ajouter à cet endroit un copyright. 

Ces mentions légales sont à inscrire au début ou à la fin du livre. Voici par exemple ce que cela donne pour l'un de mes romans : 


ISBN:N° 979-10-94506-03-5

Dépôt Légal: Avril 2015

Imprimé par  CreateSpace en Europe

Achevé d'imprimer: Avril 2015

© Steeve Hourdé, 2015, tous droits déposés.


Nous avons donc sur cet exemple : un ISBN, une date de dépôt légal, la mention de l'imprimeur, un achevé d'imprimer, et un copyright. Ce n'est qu'un exemple, il n'existe pas de moule pré-construit. 




5ème ÉTAPE : NUMERO ITIN

Stoooooop. Nous n'allons tout simplement pas aborder ce sujet. Le numéro ITIN dont on entend parler régulièrement sur le web en matière d'auto-édition est un sujet absolument secondaire, n'en déplaise aux puristes. 
Pourquoi ? tout réside dans la nature même de cet ITIN. 

Pour faire simple. Lorsqu'un lecteur aux USA achète votre livre, le fisc Américain prélève une taxe de 30% sur le prix du livre... déduite de votre part. Fort heureusement, en raison d'un accord France-USA, il est possible pour les contribuables Français de faire sauter cette taxe. Pour cela... il faut s'enregistrer auprès du fisc Américain. Remplir donc des documents complexes, juridiques, et en anglais. Pour protéger 30% de vos revenus sur les ventes aux USA. Que j'imagine dantesques pour un roman auto-édité écrit et publié en Français... non ? 

Tout le problème est là. Sauf cas exceptionnels, vous ne risquez pas de vendre des millions d'exemplaires de votre roman aux USA. Je vous le souhaite tout de même... Pour ma part, à ce jour, jamais aucun lecteur Américain n'a acheté un de mes romans. 

Et même s'il y en avait un... est-ce vraiment pertinent de passer des heures à remplir des documents, les envoyer (frais de port), patienter plusieurs semaines avant d'avoir des réponses, pour épargner quelques malheureux euros ? 

Par rapport à cet ITIN, je vous recommande donc de l'oublier temporairement. En revanche, ce sera une formalité à accomplir si un jour vous traduisez votre roman en Anglais, ou si vous faites un carton planétaire. À ce moment-là, vous trouverez sur le net des articles bien plus élaborés que les miens qui sauront vous éclairer dans les méandres du fisc Américain.



Voici donc de quoi vous occuper un moment avec toutes ces procédures administratives absolument incontournables.


Retrouvez maintenant la suite de ce DOSSIER consacré au monde de l'auto-édition:

vendredi 17 juillet 2015

Auto-édition: la COUVERTURE

Nous allons maintenant nous attarder sur un élément essentiel dans la création d'un livre. Et autant dire que cet élément est bien souvent le plus difficile pour un auteur auto-édité : la création de la couverture.

En effet, la couverture a une importance cruciale pour le succès de votre ouvrage. C'est elle qui a pour mission d'attirer l’œil du lecteur dans la librairie, ou tout simplement sur internet. Cela concerne également les eBooks, dans la mesure où il faudra que votre roman donne tout de suite envie... en étant perdu au milieu de tout un catalogue d'images miniatures.
Conjointement, il faudra aussi prendre soin de sa petite sœur, la quatrième de couverture. La plupart des lecteurs ont le même réflexe, qui a été étudié par des scientifiques très sérieux : regarder la couverture, prendre le livre, le retourner et lire le résumé qui figure au dos.
Comprenez par là que même si la face avant de votre livre est attirante, si le résumé proposé derrière ne séduit pas le lecteur, il passera tout de même son chemin dans la plupart des cas.

Il ne faut pas perdre de vue que la couverture est bien souvent ce qui distingue tout de suite un livre auto-édité d'un livre édité traditionnellement. Un lecteur avisé saura au premier coup d’œil faire le distinguo entre le livre pro et le livre réalisé par un indépendant.

Pour cet article comme pour les autres, je parlerai avant tout de ma propre expérience. Pour cela, je vous affiche ici les couvertures de mes deux premiers romans publiés.





Maintenant que les bases sont posées, entrons dans le vif du sujet...


CRÉATION D'UNE COUVERTURE : LA SOLUTION IDÉALE

Tout est dans le titre. La meilleure méthode pour que votre roman aie une couverture de qualité, parfaitement calibrée, qui saura mettre à profit tous les codes visuels destinés à séduire le lecteur... est de faire appel à un professionnel. 
Simple et efficace. Il existe des sociétés ou des graphistes indépendants qui offrent ce genre de prestations. Certaines plateformes d'auto-édition comme Createspace proposent également ce service (comptez 400 dollars tout de même...).

Si vous ne disposez pas de ce genre de moyens (sachez que lorsque je me suis renseigné avant cette étape, certaines sociétés de graphisme prenaient jusqu'à 700 euros pour une simple image.), rassurez-vous, tout n'est pas perdu.
Il reste la possibilité de faire appel à vos contacts, tout simplement. Si dans vos cercles d'amis vous possédez des personnes compétentes en matière de graphisme, n'hésitez pas à demander leur aide ! Sait-on jamais...

En ce qui me concerne, la couverture de "ZONE" a été créée à partir d'une image fournie par une personne très gentille nommée Hikari. J'ai ensuite réfléchi à un prototype, que j'ai soumis à un ami alors étudiant en graphisme. Il a gentiment accepté de m'aider et a finalisé cette couverture, se chargeant de tout le travail graphique mais aussi du calibrage des dimensions. En échange de son aide, son travail est attribué et pourra lui servir de carte de visite dans sa carrière.
Pour mon second roman, "RÉSILIENCE", j'ai eu vent dans mon entourage professionnel d'un graphiste amateur dont on vantait le talent. Je me suis donc rapproché de lui et lui ai proposé l'idée. Sachant que je n'avais aucun prototype de couverture, je m'en suis remis à sa créativité. Et je n'ai pas été déçu, tant son travail fait l'unanimité. Aujourd'hui je reçois régulièrement des messages de lecteurs me disant adorer cette couverture très attrayante. Comme pour mon premier roman, ce travail lui permet de bénéficier d'une sorte de carte de visite.

Je sais que j'ai eu beaucoup de chance d'être très bien entouré. Tous les auteurs auto-édités n'ont pas cette chance. Pour ceux qui ne disposent pas d'un solide carnet d'adresses, il reste le plan B....



LE PLAN B : LES LOGICIELS EN LIGNE


Il existe également des logiciels de création de couverture en ligne. Pour ma part, je n'en ai utilisé qu'un seul pour des tests : COVER CREATOR de la plateforme Createspace.
Lorsque vous préparez l'auto-édition de votre roman, cette option totalement gratuite vous est proposée sur le site Createspace. En ligne, une fenêtre dédiée s'ouvrira alors.
A vous de choisir un modèle préenregistré de couverture. Ensuite, vous pourrez le personnalisez en modifiant les couleurs, la police d'écriture, les informations à faire apparaître ou non, et importer l'image de votre choix.
En théorie c'est super. En pratique, nettement moins fantasmagorique.

Concrètement, vous aurez le choix entre une vingtaine de modèles, dont une bonne partie sont assez ternes et basiques. Pour les polices d'écriture, il n'y en a qu'environ 5. Le choix des couleurs n'est pas libre, et bien souvent vous ne pourrez choisir que la couleur du fond, et celle du texte. Enfin, pour ce qui est de l'image, il y a des restrictions de taille et de format (JPEG ou TIFF uniquement).
Pour finir, le plus gros souci vient de l'intégration même de l'image. Aucun moyen de soigner les contours ou de jouer sur sa position. l'image est au milieu, point final.

Loin de moi l'idée de critiquer cet outil qui reste vraiment bien conçu et performant. Tout se fait en temps réel avec une facilité admirable. Cependant, il faut bien savoir ce que vous voulez.

Vous cherchez à faire la couverture d'un livre de cuisine ? D'un simple livre intimiste dotée d'une couverture épurée ? D'une romance érotique où une simple image suggestive suffira à émoustiller le lecteur ? COVER CREATOR est alors fait pour vous.

Si en revanche vous cherchez à publier un roman de SF, de Fantasy, ou un thriller, et que pour votre oeuvre vous souhaitez une vraie personnalisation, une couverture travaillée et vraiment originale, passez votre chemin. Cet outil offre trop peu de liberté créative.

Au final, tout dépendra de ce que vous recherchez. J'ai vu énormément de roman auto-édités dont les couvertures sont épurées au possible. Blanches, avec un titre noir, et un simple logo de la plateforme d'édition en bas. Pourquoi pas ? Mais je ne suis pas convaincu que l'objet-livre soit très séduisant présenté sous cette forme...



LE PLAN C : TOUT FAIRE SOI-MÊME

Bon courage ! Bonne chance ! Que la bonne mère veille sur vous ! Ô aventurier de l'auto-édition ! Car c'est un véritable défi que vous vous lancez.

Bien entendu, c'est tout à fait possible de créer une couverture soi-même. C'est peut-être même la meilleure de toutes les façons de donner à votre texte l'écrin qui lui corresponde. Qui mieux que l'auteur peut choisir comment illustrer ce qu'il a voulu transmettre dans son propre écrit ? Réponse : un graphiste.

C'est une chose qui ne s'improvise pas, et je préfère être clair là-dessus.
Si vous avez des compétences en la matière, foncez. Ce sera ardu, mais passionnant.
Si vous avez une énorme motivation, et une inextinguible soif d'apprendre, il existe de nombreux logiciels (Indesign , Gimp, Photofiltre, Photoshop, etc ....) et des tutoriels de qualité un peu partout sur le net. Mais cela sera très long et technique.
Si vous n'avez ni l'un, ni l'autre... revenez au plan B ou A.

Et surtout, oubliez complètement les couvertures faites avec Paint. Sérieusement. Vous mangeriez un gâteau fait avec une truelle et une brosse à WC ? Moi non plus. Donc pas de couvertures de livres faites avec Paint. En revanche, vous pouvez utiliser paint pour faire un prototype, histoire de visualiser un peu ce que vous espérez, pour mieux expliquer au graphiste que vous aurez trouvé (ou pas).




LE CALIBRAGE

Eeeeeeeeh voui. Il ne suffit pas pour créer une couverture de faire une jolie image avec un titre et tout le reste. Il faudra aussi et surtout que cette image soit parfaitement calibrée. Elle devra faire des dimensions précises, tenir compte du nombre de pages pour calculer l'épaisseur de la tranche, être dans une qualité graphique suffisante sous peine d'être immonde à l'impression... etc etc.

Sachez qu'il y a des prérequis très stricts en matière d'impression de livre. Je ne me risquerait d'ailleurs pas à entrer dans les détails techniques, et vais simplement vous lister quelques liens utiles. Je vous invite à lire soigneusement ces articles avant de faire votre couverture.

Dernier détail sympathique, selon les logiciels ou les plateformes d'auto-édition que vous utiliserez, il vous faudra faire des conversions de mesure, entre les Centimètres, les Pixels et les Pouces. Génial.




Bon courage ! C'est possible d'y arriver, à vous d'y croire jusqu'au bout et de vous armer de patience et de détermination.




LA QUATRIÈME DE COUVERTURE

Attaquons nous maintenant à cet élément tout aussi important que l'image que vous venez de créer. Pour rappel, pensez que vous devrez créer les deux parties ensemble, comme sur les images de mes couvertures que j'ai mis en préambule à cet article.

Nous allons d'ailleurs revenir sur ces images pour illustrer mon propos. Non pas que mes couvertures soient un modèle du genre, mais tout simplement parce que je les connais bien.

Posons nous une question simple : qu'attend le lecteur lorsqu'il retourne le livre après avoir été attiré par la couverture ? Il espère avoir le déclic. 
Lorsqu'il a repéré dans le rayon/catalogue votre livre grâce à sa couverture, vous aurez fait 80% du chemin vers un achat, puisque vous aurez capté l'attention du lecteur. Reste à enfoncer le clou.

Pour cela, il y a plusieurs ingrédients à apposer sur cette quatrième de couverture.


  • Il est OBLIGATOIRE d'y faire figurer le prix du livre, son code barre (que vous pouvez générer facilement sur internet pour obtenir une image à intégrer vous même sur la quatrième) ainsi que son numéro ISBN indispensable pour vendre un livre.
  • Il est plus que vivement recommandé d'y ajouter un résumé, même court.
  • Vous pouvez y faire figurer le nom de l'auteur. Voire même une photo ou une biographie (si elle en vaut vraiment la peine. On parle d'une biographie littéraire et culturelle.)
  • On peut aussi y ajouter une critique positive, si vous avez fait lire votre manuscrit en avant-première.
  • Si vous avez déjà écrit un autre roman à succès, pourquoi ne pas le mentionner ? 

Comme vous vous l'imaginez, l'élément le plus important de cette quatrième est le résumé, l'accroche. Le lecteur qui a retourné le livre veut tout simplement savoir de quoi sa parle. Il en veut PLUS que ce qu'il a eu sur la couverture. Mais PAS TROP. Ne dévoilez pas l'intrigue dès le résumé, ce serait un suicide assumé de vos espoirs de séduction...
Le lecteur doit en quelques mots savoir où il met les pieds. La quatrième est le prolongement de la couverture. 

Pour illustrer ce propos, nous allons maintenant nous pencher sur les couvertures de mes deux romans, et les décortiquer. 



Voici la couverture de "ZONE". Que nous montre-t-elle ? Un couloir sombre, dont on ne voit pas le fond. Un décor en noir et blanc, très froid, évoquant un entrepôt ou un souterrain. On distingue même des tâches sur les murs, qui pourraient être des tâches de sang. C'est une couverture mystérieuse, qui met en avant son titre et surtout le fond de ce couloir qui se retrouve parfaitement centré sur l'image. Instinctivement, le lecteur se demandera ce qu'il y a dans ce couloir obscur.

Passons maintenant à la quatrième, qui devra donc nous en apprendre plus. Outre le titre, le nom de l'auteur, le prix, le code barre, l'ISBN... qu'avons nous ?

Un résumé court et haché. Pas de longues phrases construites. La encore, c'est direct. Des dates, et un nombre de morts. Ceci répété trois fois dans un procédé de gradation. Le lecteur comprend alors que ce roman parlera de morts, mais qu'il y a une escalade, un lien entre ces situations.
Puis vient la phrase "les troupes du major Kieran Wallace prennent position". Le lecteur comprend qu'il y a une intervention militaire, et que le protagoniste principal de cette histoire se nomme Wallace.
Vient ensuite un intriguant slogan "Personne n'entre. Personne ne sort." Un huis-clos ?

Petit écart, et vient une accroche forte, mise en avant sur cette quatrième :

OSEREZ VOUS PÉNÉTRER DANS LA ZONE. 


Le message est clair, non ? Un défi est lancé au lecteur. Cette accroche est la pour le titiller, avec cependant un peu plus de finesse qu'un bon vieux "la suite au prochain épisode..."

Dernier élément, un résumé hors-texte de l'oeuvre: "thriller sombre et cruel" et "implacable pragmatisme de la survie". Je crois qu'on ne peut pas faire plus clair, non ?


Au final, à la lecture de cette couverture et de cette quatrième, le lecteur sait qu'il va suivre l'histoire d'un soldat nommé Wallace, qui intervient dans un huis-clos vraisemblablement sombre et violent, et qu'il est question de morts en grande quantité. Le décor est planté.

Et surtout, la couverture/4e de couverture ne doivent pas faire de publicité mensongère. Sinon le lecteur va très vite décrocher s'il ne s'y retrouve pas une fois la lecture débutée...

Dans le cas de "ZONE", dès les deux premiers chapitres, toute la quatrième est expliquée. On comprend immédiatement le pourquoi du comment de toutes ces morts, on sait qui est Wallace, et l'huis-clos se met en place.



Passons maintenant à mon second roman, "RÉSILIENCE". 



Nous allons ici appliquer le même schéma que pour la précédente présentation. Que nous montre la couverture de ce roman ?
Une forêt, une montagne, et un hélicoptère écrasé.

Que nous dit la quatrième de couverture ?
Le résumé débute par une question, une sorte d'appel à la réflexion pour le lecteur. "Quels sont les trois objets que vous souhaiteriez emporter si vous vous retrouviez coincé sur une île déserte ?" Dès le départ, la curiosité du lecteur est touchée.
Nous apprenons ensuite dans ce résumé que le personnage  se nomme Robin, et qu'il s'est écrasé DANS UN MONDE HOSTILE ET MYSTÉRIEUX.
Info intéressante. Il n'est pas juste sur une île déserte ? Dans un autre monde ?
La suite pose à nouveau une question simple au lecteur : notre héros saura-t-il survivre ? Le mot est lancé.

Puis le clou est enfoncé, à la manière de la quatrième de "ZONE" avec un résumé hors-texte, vu par un narrateur omniscient qui nous explique que nous avons affaire à un roman d'aventure et de survie, et à un monde énigmatique rempli de dangers.

Ce roman promet donc plusieurs choses au lecteur : du frisson, mais aussi du mystère. Non il ne s'agit pas d'une simple histoire d'un mec qui se retrouve en pagne sur une île déserte à manger des noix de coco. Il y a autre chose... un mystère et du danger. Pour le savoir... il faudra lire !

Et encore une fois, les promesses sont tenues dès le début du roman. Oui il y a bien un hélicoptère qui se crashe, dès le tout début. En deux chapitres, le décor est planté et le lecteur se retrouve à son tout perdu dans ce monde inquiétant. Ne JAMAIS mentir au lecteur.

Imaginez une seconde cette couverture pour mon roman de 334 pages... et le lecteur se tape cent pages de récit de la vie de Robin. Puis ensuite cinquante pages de préparation de son vol en hélico. Avant d'ENFIN se crasher vers la page 160, soit la moitié du roman ? Le lecteur aura clairement l'impression d'avoir perdu son temps et de ne pas lire l'histoire qu'on lui a promis.


Voilà toute la quintessence de ce duo couverture / quatrième de couverture : c'est une PROMESSE. Vous devez par ces deux outils promettre quelque chose au lecteur. Lui dire qu'il ne regrettera pas de lire votre livre. Et ce travail nécessite beaucoup d'énergie et de finesse.



Retrouvez maintenant le prochain article de ce DOSSIER consacré à l'Auto-édition :


mercredi 15 juillet 2015

Auto-édition : la MISE EN PAGE

Lorsqu'on fait le choix de l'auto-édition, on découvre petit à petit toutes les étapes de la création d'un livre. Après la réflexion, l'écriture, la relecture, la réécriture, la correction, vient la question de la mise en page.

Bien entendu, dès la création de votre fichier de travail, il faut appliquer une mise en page. Mais on se rend très vite compte que cette mise en page est amenée à bouger régulièrement. 
Elle se fait en deux phases: la préparation du document avant écriture, puis la préparation de la mise en forme avant édition. 


Enfin, dans cet article je ne parlerait que de l'utilisation de Word. Il existe des didacticiels Word très bien faits et détaillés, agrémentés d'images. Aussi me contenterai-je de lister les règles de base et quelques conseils pratiques. 




LA CONFIGURATION DU FICHIER TEXTE : 

Je crois que le terme de "configuration" est vraiment bien adapté à ce principe de la mise en page. Certains optent pour un travail brut et une mise en page ultérieure, ce que je vous déconseille très vivement. Mieux vaut préparer votre document en amont. 

  • Première chose, sélectionnez dès le début un format adapté à la taille de livre que vous comptez publier (poche, A5, taille spéciale...). Pour cela, dès l'ouverture de votre fichier et avant même de cliquer sur autre chose, ouvrez l'onglet "Mise en page" qui se trouve sur la barre de navigation Word. Choisissez ici le format voulu, mais aussi la marge que vous voulez appliquer (la marge standard fait tout à fait l'affaire).
  • Dans cet onglet de mise en page, sur la droite, vous trouverez la case "Paragraphe" et une petite flèche dans le coin en bas à droite de cette case. Cliquez dessus pour ouvrir ce menu essentiel.
    Dans ce menu, il vous faudra définir l'alignement (Justifié).

    ASTUCE: Si jamais la justification modifie votre texte en créant d'énormes espaces entre les mots d'une même ligne, il y a un remède simple. Placez votre curseur à la toute fin de la ligne, juste après le dernier caractère. Puis appuyez sur la touche TAB. Cela devrait aligner cette ligne à gauche et condenser l'espace entre les mots.
  • Dans ce menu "Paragraphe", sélectionnez le retrait de 1ère ligne. Activez l'option "positif" et entrez une taille d'environ 0.5 cm à 1cm dans la case à droite. C'est aussi ce qu'on appelle l'alinéa.
  • En dessous, la partie "Espacement" doit être traitée dès le départ. Cochez la case "Ne pas ajouter d'espace entre les paragraphes du même style" ce qui harmonisera votre texte. Puis, sélectionnez le type d'interligne voulu. Un interligne simple fait l'affaire. Pour plus de clarté, vous pouvez tester l'interligne "Multiple" de 1.15.
  • Toujours dans ce menu "Paragraphe", dans le second onglet en haut de la boîte de dialogue se trouve l'option "Enchaînements". Ouvrez cet onglet, et cochez la case "Éviter veuves et orphelines".
  • Pensez à cliquer sur OK après avoir fait toutes ces manipulations.
  • Etape suivante, les numéros de pages, que vous devrez indiquer vous-même. Ils vous seront presque indispensables pour estimer la taille et l'harmonie de vos chapitres, et donc de votre roman. Pour les appliquer, c'est très simple. Cliquez sur "Insertion" dans la barre de navigation. Puis, sur la droite, vous trouverez une option "Numéro de page". Ouvrez ce menu déroulant, et faites votre choix de style de numéro de pages. Pensez à choisir le type "1-2-3" et à noter "à partir de 1".
  • Passons au texte à proprement parler. Revenons sur le tout premier onglet de la barre de navigation Word : Accueil. Dès le début, avant même de taper la moindre lettre, il vous faudra sélectionner votre police d'écriture. Pour ma part, j'ai opté pour Garamond, qui est lisible et agréable. Il est recommandé de rechercher la lisibilité avant tout ! Oubliez les polices travaillées qui fatigueront les yeux du lecteur.
    Pensez aussi que cette police vous suivra tout au long du texte. Il est en effet fortement déconseillé de multiplier les polices d'écriture différentes.
  • Une fois choisir la police, sélectionnez une taille de caractères. Les tailles inférieures à 11 sont à éviter absolument car illisibles. De même pour les tailles supérieures à 14 qui correspondent davantage à la littérature jeunesse, qui s'adresse à un public de jeunes lecteurs aux yeux encore peu exercés. Une taille 12 correspond à un standard cohérent.

    ATTENTION : limitez également les passages en caractère gras, peu esthétiques et correspondant davantage à des titres.

FELICITATIONS, votre document de départ est enfin prêt. Vous pouvez à présent vous lancer dans la rédaction de votre oeuvre. 




LA RÉDACTION : 

Même lorsque vous écrivez, il reste des règles de mise en page à appliquer dès le départ. La principale concerne les "sauts de page". 
En effet, lorsque vous terminez un chapitre, le pire est de multiplier les "entrées" jusqu'à une nouvelle page. Il existe une commande toute simple et pourtant indispensable.
A la fin de chaque chapitre écrit, cliquez dans la barre Word sur "Insertion", puis sur "saut de page". Tout simplement. 

Votre curseur sera alors automatiquement déplacé au début d'une nouvelle page, sur laquelle vous pourrez débuter un nouveau chapitre. 



Pensez aussi aux règles de ponctuation, et méfiez vous des dialogues. Pour info, lorsqu'on souhaite écrire un dialogue, les guillemets ne sont pas indispensables. En revanche, chaque allocution d'un personnage doit débuter par ce qu'on appelle un "tiret cadratin". 

C'est un tiret spécial dialogues, à mi chemin entre le - du 6 et le _ du 8. Pour le faire, appuyez simultanément sur les touches CTRL + ALT +  - (moins) du pavé numérique. 
Ainsi, un beau tiret parfaitement calibré et aligné apparaîtra sur votre fichier Word. Pratique.






AVANT LA PUBLICATION : 

Il faut maintenant terminer la mise en page de votre fichier final. En auto-édition, c'est à l'auteur que reviendra la tâche d'inscrire les titres et les mentions légales dans son ouvrage. Sans oublier qu'il faudra aussi corriger la mise en page. 

Pour effectuer cette correction, il faudra reprendre votre texte depuis le début et vérifier chapitre par chapitre si les sauts de pages sont réussis, et si les titres de chapitres (ou numéros s'il y en a) sont bien calibrés. 


Il est communément admis dans le monde de l'édition qu'un nouveau chapitre doit débuter sur une page impaire (d'où l'intérêt d'avoir numéroté vos pages). Si vous n'y avez pas pensé, il faudra alors y remédier en insérant de nouveaux sauts de page. 
ATTENTION: cela ne s'applique qu'aux livres papiers. Pour les EBOOKS, travaillez sur un autre fichier sur lequel il n'est pas nécessaire de respecter cette règle.


Une fois vos chapitres organisés, vous pourrez vous lancer dans la recherche des "double-espaces" qui peuvent survenir dans un texte. Pour cela, placez votre curseur tout au début du document, et appuyez simultanément sur les touches CTRL + F . Une fenêtre de recherche s'ouvrira. Dans cette fenêtre, cliquez sur l'onglet "remplacer". 
À cet endroit, tapez un double espace dans la case "rechercher", et un simple espace dans la case "remplacer".  Naviguez ensuite dans votre texte avec la touche "suivant". A chaque fois que vous tomberez sur un de ces "double espace", vous n'aurez qu'à cliquer sur "remplacer" pour le corriger. 


Si vous préparez un Ebook, pensez à numéroter tous vos chapitres en utilisant l'option "Titre" (onglet Accueil) de Word. Cela permettra par la suite de créer automatiquement une table des matières indispensable au numérique !


L'étape suivante est la mise en forme du document. C'est à dire l'ajout de titres et de mentions légales. Voici un exemple de mise en forme type (aucune obligation à suivre ce modèle, bien entendu). 



Pages 1 et 2 vierges.
Page 3 le "faux titre". Mettez au milieu de la page votre titre en simples majuscules. 
Page 4 vierge. 
Page 5 : le titre, le vrai. Centré, grande taille, avec le nom de l'auteur, le sous-titre s'il y en a un et pourquoi pas la mention "roman". 
Page 6 vierge
Page 7: à votre convenance. Un "A propos", une préface, une dédicace... Pour ma part, j'y met une dédicace et ma devise littéraire.
Page 8 : Vierge. 
Page 9 : Prologue ou Chapitre 1. 

En fin de roman, vous pouvez ajouter un sommaire, une bibliographie, une postface, des remerciements etc etc. Pensez juste à les mettre sur une page impaire, et à laisser les pages paires vierges. 
Enfin, dans les dernières pages de l'ouvrage, il faudra inscrire les mentions légales. (nous y reviendrons dans un prochain article.)





Voilà, votre livre est mis en page. Un éditeur traditionnel se chargera de toutes ces étapes, et calibrera lui-même votre roman selon ses standards de publication. Un auteur auto-édité devra s'acquitter de toutes ces tâches, une à une, sans en négliger une seule sous peine de voir son travail d'écriture gâché par un écrin bas de gamme. 
On reproche souvent à l'auto-édition d'offrir des textes mal fagotés, peu soignés... Il ne tient qu'aux auteurs indépendants de casser cette image en accordant un réel soin à la mise en page du livre. Quitte à y passer des heures et des heures. 



Retrouvez maintenant la prochaine partie de ce dossier sur l'auto-édition en cliquant sur le lien ci-dessous. 




Pour les détails sur la création d'Ebooks, je vous invite à consulter cet article. 

Écriture : quelques outils utiles

Bonjour !

Voici un article dédié aux outils utiles pour les auteurs se destinant à l'auto-édition. Sites, logiciels, quelques conseils... de quoi éviter de chercher pendant des heures des solutions à vos problèmes.
Cet article est non exhaustif et pourra être complété dans la durée, au fil de mon expérience.



RÉDACTION DU ROMAN : 

Pour ce qui est de rédiger un roman, il vous faudra tout d'abord un logiciel de traitement de texte. Chacun est libre de son choix, entre Word, Open Office ou encore Atlantis. Pour ma part, j'utilise Word.

Mais même pendant ce passage un poil potentiellement obligé de l'écriture d'un roman, il faudra être vigilant. Une erreur peut-être commise et vous coûter énormément de temps en correction. Par exemple, vous serez (ou avez déjà été) confrontés au problème des CARACTÈRES SPÉCIAUX.

En effet, dans un texte vous aurez énormément de Ç ou de É et encore de À (pour les plus répandus). Si vous ne prenez pas le temps de taper dès le départ ces caractères spéciaux, vous risquez de perdre un temps prodigieux à TOUS les reprendre pour les transformer après coup, au moment de la correction. Et je peux vous assurer que vous allez alors haïr les cédilles.
Pour apprendre ces caractères, voici une bonne adresse, cela vous sera utile à coup-sûr !


(Cliquez sur l'image ci-dessus pour vous rendre sur la page).






RELECTURE ET RÉÉCRITURE :

Avant la phase de correction, j'ai pris l'habitude de faire une sorte de nettoyage du texte. Une chasse aux répétitions. En effet, il arrive souvent que dans un même chapitre on emploie souvent certains mots qui reviennent sans que l'on s'en rende compte. Ce qui fait qu'on ne pense pas tout de suite à varier.
Pur cela, j'utilise cet excellent outil: le RÉPÉTOSCOPE . (cliquez sur l'image pour y accéder)
Il s'agit d'un site dans lequel vous pouvez entrer vos options de relecture. Par exemple, vous pouvez choisir la liste des 5, 10 ou 15 mots les plus répétés. Ou encore ignorer certains mots comme le, la, ou le nom de votre personnage principal.
Ensuite, il faut copier votre texte (je recommande de procéder chapitre par chapitre pour s'y retrouver) à l'intérieur de la fenêtre et lancer la machine.
Le répétoscope va analyser le texte et surligner les mots les plus répétés de différentes couleurs. C'est juste parfait car en une seule image vous avez un visuel coloré qui vous permet de déceler les lacunes de votre texte. Il suffit de switcher (ALT + TAB) pour revenir sur votre fichier word, et de faire les modifications que vous souhaitez pour éviter la répétition. (par exemple transformer le mot "chat" pour mettre "son compagnon", "le félin", "l'insolite spectateur présent dans la pièce" ou je ne sais quoi. Lâchez-vous! ).






Une fois les répétitions traquées et identifiées, il vous faudra varier au mieux votre texte. Je pense la plupart des auteurs possèdent un bon vocabulaire, ça me paraît même évident. Mais il peut arriver à tout le monde de douter, ou de se retrouver avec un mot trop redondant. J'ai eu plus d'une fois la situation où je me dit "comment appeler un chat autrement que par le mot chat..." (oui, j'aime les chats). Pour cela, je vous recommande l'outil suivant: un DICTIONNAIRE DES SYNONYMES.
Je sais qu'il en existe plusieurs sur le web, mais j'utilise celui-ci pour la clarté de son interface sobre et efficace. (cliquez sur l'image pour l'utiliser).




Pour ce qui est du vocabulaire, notamment des VERBES DE DIALOGUES très utiles pour donner du punch et varier ces scènes très importantes dans un roman, j'utilise cet article. (cliquez sur ce lien)




CORRECTION : 

Pour ce qui est de la correction, je pense que nous sommes d'accord pour convenir que rien ne remplacera jamais l'expertise d'un œil humain. La langue française est si subtile (et belle) que je doute fort qu'une machine, si performante soit-elle, parvienne à en saisir toute la quintessence.
Cependant, avant d'envoyer un texte bourré de coquilles à un relecteur, dans le souci de lui éviter une syncope, mieux vaut faire une "pré-correction".

(spéciale dédicace à mon relecteur qui a reçu le premier manuscrit de mon roman... non corrigé. En fait j'avait fait toute une première correction sur un fichier nommé "ZONE (version relecture)".... sauf que je lui ai envoyé le fichier brut. Boulette. Le pauvre. Forcément il a noté quelques petites fautes de frappe... hem hem... passons.)

Pour cela, j'imagine que vous connaissez et savez utiliser le correcteur d'orthographe Word (quasi identique sur Open Office). Il est paramétrable et corrige les fautes les plus grossières.


Attention, je vous recommande de voir ce correcteur comme une sorte de bourrin qui va dégrossir le travail. Sachez que Word ne verra qu'environ 80% de vos éventuelles erreurs. En théorie, il devrait vous permettre un premier balayage indispensable. 


En complément de son action, je vous recommande un site en ligne très performant et simple d'utilisation. Ce correcteur là devrait, sauf surprises, porter votre correction à environ 95%. Sachant qu'il détecte l'orthographe, la grammaire, la conjugaison, mais aussi les erreurs de syntaxe et de ponctuation. 
Cet outil se nomme SCRIBENS. Il présente en plus l'intérêt de posséder en son sein un onglet "règles" toujours utile pour se souvenir de nos vieux cours de français. Et surtout, Scribens vous explique votre erreur. 
Interactif, il vous permet de corriger votre teste de manière intuitive. Cliquez sur un mot surligné, et il vous proposera diverses solutions en vous expliquant le pourquoi du comment. 

Seul BEMOL, il ne peut corriger un roman entier à la fois. Voici donc ma façon de procéder: 

Ouvrir à la fois une fenêtre Scribens, et une fenêtre Word contenant mon texte. Puis, ouvrir un troisième document "version corrigée". 
Sélectionnez votre premier chapitre en entier, CTRL + C , passez ensuite sur la fenêtre scribens, et faites CTRL + V pour y coller votre texte.
Lancez ensuite Scribens et procédez à la correction du chapitre. 
Une fois terminée, copiez à nouveau ce texte corrigé, et collez le dans le troisième document Word vierge. ]

Et ainsi, petit à petit, vous parviendrez à obtenir un texte assez bien nettoyé de ses plus grossières imperfections. Restera à procéder à la mise en page de cette version corrigée (retrouvez un article à ce sujet dans le DOSSIER AUTO-EDITION). 
Vous pourrez ensuite transmettre ce document "pré-corrigé" à vos relecteurs/correcteurs qui finaliseront cette phase de correction. 

(cliquez sur l'image pour accéder à Scribens)




Encore une fois, je rappelle que ce n'est pas infaillible. Pour ma part, Scribens, Word, Moi-même, et mes relecteurs avons laissé passer quelques coquilles que je traque aujourd'hui sans relâche !




RESEAUX SOCIAUX :

Un petit outil utile, surtout pour Twitter où la limite de 140 caractères peut vite devenir restrictive. Il vous permettra de raccourcir les liens de pages/articles que vous souhaitez partager. Très pratique pour faire connaître son livre.
Voici le lien vers Google URL Shortener.
Bons tweets !




Voilà pour les quelques outils que j'ai à vous présenter. Cet article sera sans doute étoffé dans le temps. J'espère qu'ils vous ont ou vous seront utiles !

mardi 14 juillet 2015

Auto-édition : Avant l'édition, l'ÉCRITURE

Cela semble une évidence, une sorte de grossier pléonasme aux gros sabots. Et pourtant...

Je m'adresse là aux casse-cou qui s'imaginent qu'il suffit de balancer quelques chapitres, quelques idées en vrac, ou recopier un max de citations pour faire un joli Ebook bien emballé et faire rentrer des sous en vendant de la daube.
Également aux nouveaux auteurs qui pensent tenir l'idée du siècle, écrivent les choses comme elles viennent en pensant déjà à l'excitation de Spielberg qui ne manquera pas d'en faire un film, et publient à la va-vite des textes parfois assez grossiers.
Et pour finir, aux simples lecteurs qui ne réalisent pas forcément l'ampleur du travail que représente l'écriture d'un livre, à plus forte raison un roman.

Dans cette partie, nous parlerons du texte à proprement parler. Du fond, bien entendu, mais aussi de la forme qui est absolument cruciale dans la réussite d'un projet d'auto-édition. D'autant que c'est souvent là que le bât blesse (expérience vécue !).



L'ÉCRITURE :


Pour faire simple, l'écriture d'un roman est différente chez chaque auteur. Certains œuvrent comme des orfèvres minutieux, d'autres comme des artistes frénétiques, il y a des passionnés, ou des pragmatiques comme moi. Bref, il y en a pour tous les goûts, ce qui fait la richesse du monde du livre.

Mais tous les auteurs ont un point commun ; ils développent un texte à partir d'une idée. 

L'une des principales difficultés de l'auto-édition est le manque de recul. Qui sommes nous, en tant qu'individu, pour dire d'une idée qu'elle est bonne ou non ? Il arrive parfois que chacun d'entre nous pense à un concept, aie une sorte de flash d'imagination, une image, en se disant "ah ouais ce serait bien ça". Mais l'erreur est de partir dans la rédaction d'un roman sans prendre le temps de la réflexion.
Est-ce une bonne idée ? Peut-on la développer ? Est-ce une base suffisamment solide pour une histoire ? Est-ce du déjà-vu ? Etc... etc....

Bien entendu, chacun est libre de conserver jalousement son trait de génie, de penser détenir un futur best-seller et de se lancer immédiatement dans la rédaction. Mais je recommande plus que vivement d'échanger à propos de vos idées avec d'autres personnes. Cela peut-être votre entourage, d'autres auteurs (non nous ne pensons pas à voler les idées des autres, enfin j'espère...), à des lecteurs avisés comme par exemple des blogueurs littéraires. Dans ce dernier exemple, vous aurez affaire à des personnes souvent ouvertes et agréables (je vous l'assure) mais aussi et surtout à des personnes compétentes en la matière. Les lecteurs-blogueurs lisent parfois plus de cent livres par an. Autant dire qu'ils ont un sacré vécu et une solide expérience qui vous fait probablement défaut en tant qu'auteur.
Appuyez vous sur ces personnes, à condition de les respecter et de nouer des liens avec eux. Et le meilleur moyen est de visiter leurs blogs. Lisez leurs avis, participez via les commentaires à leurs articles, nouez le dialogue. A partir de ce que ces personnes disent des livres, cela vous aidera énormément à vous faire une image de ce que votre idée vaut.
Et si par chance, vous avez dans votre entourage ce genre de personnes, n'hésitez pas à lui demander son avis ! Il n'y a rien de difficile à vous tourner vers une personne qui fait partie de votre entourage, et de lui demander "J'ai une idée de roman, je pense parler de ceci, et aussi de cela, mais à travers une histoire de ça... Qu'en pense-tu ?"
Attention, j'insiste bien sur le fait qu'il ne faut pas croire que tous les gens sont à votre disposition et qu'il ne faut en aucun cas spammer ou abuser du temps de passionnés.

Tout cela pour dire que l'échange est primordial pour ne pas foncer droit dans le mur. Une personne objective et fiable n'hésitera pas à vous dire si votre idée de base est un peu légère, ou si il y a déjà plusieurs livres qui racontent ce genre d'histoires. Cela vous aidera clairement à affiner votre projet.


Une fois votre projet mis sur les bons rails, vient la phase d'écriture. À ce niveau là, je n'ai pas vraiment de conseil à vous donner. À chacun de trouver sa voie et son style, et de mener à bien l'écriture de son roman.
Il n'y a qu'une chose que je vous recommande chaudement : ne vous dispersez pas.
Emporté par un élan, par les idées parfois très bonnes qui viennent, il se peut que votre histoire évolue. Mais si au final vous vous éloignez trop de votre objectif et perdez le contrôle (et la cohérence), votre texte y perdrait en qualité. Mon conseil d'écriture est de travailler en amont, avant l'écriture, en réfléchissant dès le départ à une sorte de plan détaillé.
Une fois le squelette de votre texte établi, vous aurez une trame solide. Si une idée supplémentaire vient, reprenez un temps de réflexion, prenez votre squelette, et réfléchissez à un moyen d'intégrer cette idée de façon à ce qu'elle apporte une réelle valeur ajoutée à l'histoire.




LA RELECTURE :

Intimement lié à la réflexion avant-écriture dont je viens de vous parler, la relecture est un élément incontournable de l'auto-édition. J'oserai même dire que là, nous sommes en plein cœur du problème.

Dans l'édition traditionnelle, si votre manuscrit a retenu l'attention d'un éditeur, il subira une phase PROFESSIONNELLE de relecture. C'est à dire que des personnes tout à fait qualifiées liront votre texte avec un œil particulièrement critique et aiguisé, pour en repérer toutes les failles. De l'incohérence à la gestion du temps, en passant par le style lui-même. Sans oublier la grammaire, conjugaison, orthographe, stylistique, concordance des temps.... Les relectures professionnelles n'hésitent même pas à faire ce que redoutent beaucoup d'auteurs auto-édités : du débroussaillage massif de texte.

Imaginez-vous la scène : une institutrice sévère ressemblant à s'y méprendre à Dolores Ombrage se penche sur votre copie, stylo rouge à la main, et annote en rouspétant. "A virer." "Inutile". "Passage trop lourd". "Nom du personnage pas crédible". "Scène peu cohérente". "Redondance". etc etc

Je caricature bien entendu (pardon aux relecteurs pros), mais l'idée est là. Avoir quelqu'un de totalement objectif qui n'hésitera pas à faire supprimer des parties entières du texte pour son bien.
C'est A-B-S-O-L-U-M-E-N-T indispensable !

On ne peut pas publier un texte brut, car il contient inévitablement des erreurs. Même les plus grands auteurs ne publient pas un roman sans avoir demandé un avis extérieur. Il faut un recul que l'auteur n'a pas.

Et le souci pour un auteur auto-édité, c'est qu'il est seul. Il devra relire son propre texte, le retravailler, et ne pas hésiter à l'amputer du superflu. C'est extrêmement difficile. Ne serait-ce que par attachement à ce qui est un peu votre bébé. "Ah non, je peux pas... j'aime vraiment cette scène."

Il faut impérativement que l'auteur indépendant s'acquitte de cette tâche capitale, et pour cela vient l'une des plus grosse difficultés offertes par cette merveilleuse (et cynique) aventure: trouver des relecteurs.
Si vous avez les moyens, vous pourrez engager des professionnels. Sinon, il faudra trouver dans votre entourage des personnes qui ont la capacité à lire un texte et à le décortiquer.
Autant vous dire qu'il est inutile de donner le texte à votre môman ou votre conjoint(e), qui vous dira 9 fois sur 10 que c'est très bon et qu'il n'y a rien à changer. Il faut trouver des durs, des vrais, des relecteurs qui ont des .... pardon. Bref, vous avez compris l'idée: trouver des personnes compétentes et totalement objectives.

En ce qui me concerne, j'ai eu beaucoup de chance. Mon premier relecteur n'est autre que mon meilleur ami (comme c'est mignoooon) qui est aussi journaliste et auteur, ayant notamment rédigé la Postface de "ZONE: Chroniques d'un dernier jour". C'est son domaine que d'être objectif, et son cursus inspire confiance. Il y a bien entendu d'autres relecteurs, rencontrés par exemple sur des forums d'écriture comme Meredith ou encore Lullaby. Des personnes se destinant à cet univers de l'écriture qui ont un bagage suffisant pour savoir discerner le bon grain de l'ivraie. A cela s'ajoutent un groupe de lecteurs "lambda" qui ont servi de cobayes (c'est moche hein?) piochés dans des catégories d'âge très différentes (jeune homme, jeune femme, retraité, employé actif, femme au foyer... etc etc).

A partir de là, on obtient un véritable avis objectif qui aide énormément à modifier des passages entiers du texte. A titre d'exemple, dans la rédaction de mon second roman "Résilience", j'ai du sur conseil de mes relecteurs supprimer des passages, voire un chapitre entier qui était superflu. De même, le premier tiers du roman manquait de punch et sa courbe d'intérêt débutait son crescendo trop tard. Sur leurs conseils, j'ai donc développé l'histoire pour y ajouter davantage de mystère et de suspens. Sans cette relecture, le roman (qui n'est déjà pas parfait) aurait eu de sérieuses lacunes (et je le dit en toute humilité).

Une piste pour la relecture : il existe certains blogueurs(ses) littéraires qui sont ouverts à la lecture de manuscrits. Si vous avez la chance de bénéficier de leur aide pour une relecture, je peux vous affirmer que vous ne le regretterez pas tant leur expérience est essentielle. Après tout, c'est leur hobby que de critiquer !




LA CORRECTION : 

Je regarde cet article depuis le début, et j'avoue que c'est un joli morceau... assez peu optimiste je l'avoue. Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Car une fois que vous avez écrit un texte, qu'il a été relu et retravaillé, vient la phase que vous attendez tous : la correction.

On ne s'imagine pas forcément l'ampleur du travaille que cela représente. Souvent, on se dit "oh c'est bon, je suis plutôt doué en français, je ne ferait pas trop de fautes. Et puis il y a le correcteur d'orthographe de word !". GROSSE ERREUR.



Tout auteur fait des erreurs. Il y a bien entendu la fameuse faute de frappe, l'inversion ou l'oubli de lettres, visibles tout de suite avec le correcteur word qui souligne en rouge vos boulettes. Mais il y a aussi les vicieuses, comme le phrase qui semble cohérente, qui passe à l'as comme celle que vous venez de lire. Vous ne voyez pas ? J'ai écrit "le phrase". Et le correcteur ne l'a absolument pas vu car "le" existe dans la langue française. Oups. Il y a aussi le souci des presque homonymes à une lettre près (une ferme, fermer. Par exemple) ou encore les masculin-féminin (le, la ... grand, grande...). Huuuuuum tu la sent la cédille oubliée sur tous les "ca" écrits sur les 378 pages de ton texte ???? (pardon).
Et toutes ces petites coquilles se glissent comme des gremlins dans tous nos textes.
A cela s'ajoutent nos erreurs de grammaire, de ponctuation, de typographie...

Je précise "nos" car je ne suis pas exempt de tout reproche. Mes deux romans publiés comportent encore des coquilles, ce qui est parfois noté dans les critiques. Et cela en dépit de plusieurs corrections successives. Mea culpa. Et pourtant...

Voici l'un des fléaux de l'auto-édition. Les auteurs indépendants ne peuvent pas (sauf en payant) avoir recours à des correcteurs professionnels capables de corriger à 100% un texte. Il faut faire soi-même la relecture.
Pour cela, il existe un certain nombre d'outils vraiment utiles, dont je vous parle dans l'article suivant. (cliquez ici).

En plus de ce type de correction informatique, l'intervention humaine reste indispensable. Comme pour les relecteurs, il vous faudra trouver dans votre entourage des personnes plus que douées en matière de correction, capables de vous faire ce travail bénévolement.
Ai-je vraiment besoin de vous préciser que la correction de texte est un véritable métier, qui occupe des personnes à temps plein et nécessite une réelle expertise ?
Cela ne s'improvise pas.

Pour tout vous dire, moi même diplômé de lettres, ayant fait appel à des amis tout aussi diplômés, ainsi qu'à une jeune correctrice qui m'a impressionné par son œil de lynx en matière d'orthographe, je relève encore des erreurs dans mes romans.

CHANCE : en auto-édition, vous bénéficiez d'un avantage énorme sur l'édition traditionnelle. Car tout n'est pas noir chez les indépendants. Dans le cas de l'auto-édition par impression à la demande, vous avez la main. S'il reste des coquilles, vous pouvez à tout moment les corriger ! Il suffit de les voir, et de bloquer les ventes pendant quelques heures, le temps de corriger votre texte d'origine. Et ça c'est un avantage énorme. Un auteur édité traditionnellement ne pourra pas corriger son texte une fois publié.
En revanche, dans le cadre d'une auto-édition totale, dans laquelle l'auteur indépendant fait imprimer un stock (ex: 100 exemplaires), il ne pourra effectuer la correction qu'à la seconde vague d'impression. Disons donc que ces premiers exemplaires seront "collector".





AU FINAL, une fois toutes ces étapes passées, l'auteur indépendant s'accorde le droit de souffler. Écrire est une passion, un véritable plaisir. J'adore ça et je ne suis pas le seul. Mais il ne faut pas croire que cela suffit. Il y a un travail absolument énorme derrière qui mobilise plusieurs pros dans l'édition traditionnelle, que l'auteur devra assumer. J'imagine que vous commencez à comprendre pourquoi je définis l'autoédition comme une aventure ? Eh bien nous allons maintenant voguer vers de nouveaux horizons, dans une troisième partie.


Retrouvez la suite de ce dossier sur l'auto-édition en cliquant sur le lien suivant :